Confrontés à des problèmes de logement et de nourriture suite à l’éclatement d’une crise sociopolitique dans leur pays, les ressortissants centrafricains au Burkina Faso, ont invité le président Blaise Compaoré dans un communiqué parvenu à l’AIB, à venir « au secours des cœurs meurtris ».
« Au regard de la crise sociopolitique que traverse notre pays, la Centrafrique, nous centrafricains du Burkina […] lançons un cri de cœur à vous, dans l’espoir que notre situation retiendra votre attention et que vous viendrez au secours des cœurs meurtris », a écrit le président de la Communauté centrafricaine au Burkina, Amos Benguelet au président Compaoré.
Selon M. Benguelet, 400 étudiants sur les 600 personnes que compte sa communauté, ont été expulsés de leurs logements parce qu’iils n’ont pas pu honorer les frais.
« Le pire est que ceux-ci n’arrivent plus à manger à leur faim ; tout cela parce que les bourses sont interrompues au pays et leurs familles d’origines ne parviennent plus à les soutenir convenablement », a-t-il ajouté.
Amos Benguelet a sollicité auprès du président Compaoré, « la réalisation d’un campus des étudiants ressortissants de la Centrafrique », l’épuration de leurs arriérés de loyers, et une « prise en charge totale » par la Commission nationale pour les réfugiés.
La communauté centrafricaine compte organiser samedi à Ouagadougou, un rassemblement pour demander le retour de la paix dans ce pays d’Afrique central, a appris l’AIB auprès de M. Benguelet.
Cette déclaration de la diaspora centrafricaine, fait suite à l’appel du TOCSIN, une ONG locale, dénonçant la « non assistance » du gouvernement aux Burkinabès vivant en Centrafrique.
Malgré la présence des troupes française et africaine en Centrafrique et l’arrivée d’une nouvelle présidente, le pays restent confronté une violence interreligieuse entre chrétiens et musulmans, paralysant l’économie nationale.