Lancé en 2013, les acteurs de l’Institut d’application et de vulgarisation en sciences (IAVS) se sont réunis, le 21 février 2014, dans l’enceinte de la Maison des femmes, pour faire une évaluation du projet de transfert et de gestion de l’information météorologique pour les producteurs de la commune de Réo. La cérémonie a été présidée par Lucie Ouédraogo, représentante du ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana.
L’heure est au bilan pour le projet de transfert et de gestion de l’information météorologique pour les producteurs de la commune de Réo, lancé en 2013. Ainsi, les acteurs de l’Institut d’application et de vulgarisation en sciences (IAVS) se sont réunis, le 21 février 2014, dans l’enceinte de la Maison des femmes, à Ouagadougou, pour faire une évaluation dudit projet. Evaluation qui d’ailleurs a été jugée satisfaisante. Selon la représentante du ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire (MASA), Lucie Ouédraogo, le bilan du projet est satisfaisant au regard des nombreux changements enregistrés sur le plan environnemental, social et économique. Parmi ces changements, elle a cité, notamment l’utilisation de l’information météorologique qui a permis la réduction de la quantité d’engrais et des produits phytosanitaires du fait de la période idéale de l’épandage et du traitement parasitaires des plants. Egalement, l’économie de l’effort humain lié aux activités agricoles par l’utilisation de l’information météorologique et le développement de compétences dans la conduite des activités de contre-saison pour trois cultivars : l’oignon, la tomate et le chou.
Des bulletins météorologiques et agro- météorologiques
Elle a rappelé qu’au lancement dudit projet, le 21 juin 2013, le projet poursuivait trois objectifs majeurs. Parmi ces objectifs, elle a cité, entre autres, la convenance avec les producteurs de l’information climatologique et météorologique nécessaire pour la production agricole en saison pluvieuse et sèche et du mécanisme de transfert et de gestion de cette information. Il y a également la mobilisation et le transfert de cette information climatologique et météorologique identifiée. Pour atteindre ces objectifs, toujours selon elle, un certain nombre d’activités a été mis en place. Il s’agit notamment de produire, en partenariat avec le Centre africain des applications de la météorologie au développement (ACMAD), des bulletins météorologiques et agro- météorologiques, de traiter ces bulletins afin de rendre leurs contenus plus accessibles. En plus, d’encadrer techniquement les paysans pour la production de contre-saison pour certaines cultures notamment, l’oignon, le chou et la tomate. A l’en croire, ces activités ont permis d’engranger de nombreux résultats. Ce fut l’occasion pour elle de remercier l’ACMAD pour son apport financier.
Les moments propices pour sarcler, pour cultiver
Arlette Badolo/Bazié, représentante du directeur général de l’IAVS, a expliqué la procédure suivie par le projet sur le terrain. « En partenariat avec la météo, nous avons produit les informations que les paysans ont demandées et après cela, nous avons eu un atelier en juin 2013 pour permettre de faire la cartographie des besoins en matière d’information météorologique du monde agricole. Sur la base de ces besoins qu’ils ont exprimés, le contenu des bulletins a été orienté sur ces besoins. Nous avons explicité les termes purement météorologiques en français facile pour permettre la traduction en langue locale, vu que la majorité des paysans sont analphabètes, afin qu’ils puisent s’approprier le document et l’utiliser. A travers ces bulletins météorologiques, ils savent les moments propices pour sarcler, pour cultiver, etc. ». A ses dires, au mois de septembre 2013, les paysans ont été préparés pour les travaux de contre-saison. Ils ont donc préparé convenablement les pépinières qu’ils ont mises en place. A travers le projet, a-t-elle dit, l’institut a remarqué que les paysans ont des difficultés dans la culture de l’oignon. « A ce niveau, on a eu recours à l’encadrement technique pour qu’ils maitrisent l’itinéraire technique pour maitriser un peu la préparation de la pépinière, l’épandage des semences et la manière de traiter les plantes au niveau de la pépinière », foi de Arlette Badolo/Bazié. Au regard des résultats engrangés à travers ce projet, dans la commune de Réo, l’institut envisage, s’il arrive à mobiliser des fonds, l’étendre à plus grande échelle, a-t-elle laissé entendre. Les participants ont saisi l’occasion pour identifier des scénari de perspectives pour le projet .