Ouagadougou (Burkina Faso) - L’institut Free Afrique, qui a conduit une étude en partenariat avec Coris Bank International annonce de “bonnes perspectives économiques” pour le Burkina Faso en 2014, a apppris APA vendredi auprès des responsables dudit institut.
L'étude intitulée « Economie mondiale, économie burkinabè 2013/2014 » révèle que « Sur la décennie 2003 à 2013, le Burkina Faso a la palme de la croissance la plus rapide dans l'UEMOA, avec une moyenne de 6,3% ».
Selon Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, coordonnateur de l'institut et enseignant-chercheur à l'Université Ouaga 2, cette performance est tributaire du boom du secteur minier, des investissements dans les projets agricoles d'envergure (Bagrépôle et Samendéni), qui pourront contribuer à relancer le secteur.
Cependant, l'institut Free Afrique émet des inquiétudes quant à l'évolution de l'économie basée sur « une progression de l'économie minière et une décélération de celle agricole dans la production totale, ainsi qu'un recul au niveau industriel ».
Face à cette suprématie du secteur aurifère au détriment des secteurs industriel et agricole, l'étude recommande au Burkina Faso, de diversifier les bases de la production pour garantir une certaine sécurité et stabilité, en mettant un accent particulier sur l'agriculture.
Pour l'année 2014, les perspectives s'annoncent bonnes avec les prévisions du FMI qui tablent sur un taux de croissance de 6,4%, comme en 2013, avec une saison agricole meilleure et une bonne tenue des cours de l'or et du coton.
Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo a été l'un des lauréats du concours Prix Fadiga en 2012, lancé par la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et qui met en compétition les chercheurs de l'UEMOA.
