Les membres du gouvernement ont tenu leur premier e-conseil de cabinet, le jeudi 20 février 2014 à Ouagadougou. Présidée par le chef du gouvernement, Beyon Luc Adolphe Tiao, cette rencontre a permis de tester et d’expérimenter le nouveau système.
Plus besoin d’amener de quoi écrire lors des conseils de cabinet ou des conseils des ministres. La raison, un nouveau système dénommé "e-conseil" de cabinet et "e-conseil" des ministres, a été mis en place. Le 20 février 2014, pour la première fois, il a été testé.
« Nous allons tester ce premier e-conseil de cabinet et le premier e-conseil des ministres aura lieu le 4 mars prochain. A partir de ce e-conseil, nous devons pouvoir tenir le conseil des ministres sans papier, un conseil blanc », a souligné le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao. Pour ce premier e-conseil, quatre dossiers étaient inscrits à l’ordre du jour.
Deux dossiers présentés par le secrétariat général du gouvernement sur le projet "clean", qui est un projet de mise en réseau de tous les journaux officiels d’un certain nombre de pays. Et les deux autres ont été présentés par le ministre en charge de l’Economie numérique, Jean Couldiaty, dont un sur le projet "backbone".
« Nous apprécions positivement ce système certes, pour les débuts, il y aura une cohabitation du papier et des ordinateurs, mais nous souhaitons que tout le monde puisse le maîtriser parfaitement et rapidement, car il nous permet de gagner en temps et en efficacité », a soutenu le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Yacouba Barry.
Le Premier ministre Tiao a rappelé que ce processus a démarré depuis 2012, avec le séminaire gouvernemental sur le e-conseil. Et M. Barry d’ajouter : « Nous sommes aujourd’hui au bout du rouleau puisque toutes les formations ont été dispensées que ce soit au niveau des collaborateurs, au niveau des ministres et du chef de l’Etat ».
Selon le directeur général de l’Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC), Alfred Sawadogo, le ministère en charge de l’Economie numérique a mis en place un centre de formation spécial pour pouvoir organiser mensuellement, des formations continues pour le recyclage, mais aussi pour les responsables nouvellement nommés.
Ce centre sera disponible pour les formations à la carte. Il a précisé que la plateforme est la reprise de l’ensemble du processus de préparation du conseil des ministres, depuis l’initiation des dossiers jusqu’à leur archivage.
Elle comporte les aspects de confidentialité dans les traitements des dossiers, de renforcement de la collaboration et d’archivage des documents. Ce e-conseil-test a vu la participation d’une délégation burundaise, venue s’inspirer de l’expérience du Burkina Faso.
« Au mois de novembre, une délégation burkinabè est venue au Burundi. Elle a fait un exposé sur le projet e-conseil des ministres que nous avons apprécié. Comme nous voulons monter un projet sur la communication du gouvernement à large bande, alors nous sommes venus nous inspirer de ce système pour l’assimiler », a expliqué le chef de la délégation, Gaspard Basigané.