Ouagadougou abrite les 5 et 6 novembre 2012, la réunion ministérielle des pays membres de la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA), sur la transition de l’analogique vers le numérique. Les travaux ont débuté avec la rencontre des experts de l’Union.
La rencontre des experts en charge de la transition numérique des pays membres de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) qui a ouvert ses travaux hier lundi 5 novembre 2012, se veut un prélude à une réunion ministérielle sur la question. Cette rencontre a pour objectif principal d’entériner le choix des normes communes proposées par les experts au cours de l’atelier organisé par l’UEMOA les 2 et 4 juillet dernier à Cotonou au Bénin. Il s’agit également de faire des recommandations en vue d’adopter une approche globale et concertée pour la conduite de la transition de l’analogique vers le numérique, conformément à l’échéance butoir du 17 juin 2015 fixée par l’Accord de Genève de 2006 (GE-06). Pour le directeur de cabinet du département du développement de l’entreprise des télécommunications et de l’énergie de la Commission de l’UEMOA, Alain Bocco Faustin, si tous les pays développés ont achevé leur transition numérique, tel n’est pas le cas pour les pays de l’espace qui accusent un grand retard. Pour rattraper ce retard, dit-il, l’organisation a élaboré un programme de transition numérique qui comporte deux volets : l’adoption des normes communes de compression et de diffusion numérique et l’assistance directe des Etats membres de l’Union.
La commission de l’UEMOA prête à financer
En ce qui concerne le second volet, le chargé de télécommunication à la Commission de l’UEMOA, Bernard Sibiri Ouédraogo, a souligné que cet appui revêt plusieurs formes. Pour réussir la transition de l’analogie au numérique, selon lui, il faut d’abord mettre les infrastructures de transmission aux normes requises, équiper les studios... « La Commission de l’UEMOA, pour sa part, va mettre des ressources. Mais étant donné que celles-ci sont énormes, elle ne pourra pas assurer toute seule le financement. Un certain nombre de pistes sont proposées. Par exemple, organiser des rencontres de sensibilisation, appuyer les Etats dans l’acquisition d’un certain nombre d’équipements, organiser des ateliers nationaux de sensibilisation pour tous les acteurs impliqués dans la transition numérique », a-t-il fait remarquer. Et le directeur de cabinet du département du développement de l’entreprise des télécommunications et de l’énergie de rappeler que c’est une obligation pour les Etats membres de la Commission d’adhérer à cette nouvelle donne si ces derniers ne veulent pas être complètement coupés du réseau de télécommunication et de diffusion en matière de télévision et de radiodiffusion. « Il faut faire en sorte que des dispositions soient prises dès à présent pour que nous puissions être présents à ce rendez-vous de juin 2015 », a-t-il insisté. Les travaux prennent fin cet après-midi avec la rencontre des ministres des pays membres de l’UEMOA. En rappel, cette rencontre qui est placée sous l’égide du gouvernement du Burkina Faso, en partenariat avec la Commission de l’Union, est la mise en œuvre d’une des recommandations de la 8ème édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) en faveur d’une démarche concertée des pays membres, pour optimiser les chances de succès du processus de migration vers la Télévision numérique terrestre (TNT).
