Ceci est une déclaration de l’association Le Tocsin sur la situation en Centrafrique notamment le volet évacuation des étrangers face aux exactions. L’association dénonce particulièrement l’attitude du gouvernement burkinabè qui a abandonné à leur triste sort ses citoyens vivant dans ce pays avant le début de la violence.
Depuis que les affrontements entre les communautés africaines ont démarré en Centrafrique après le départ de l’ancien président François BOZIZE, les populations centrafricaines ont subi les massacres et les pires exactions notoirement connues en temps de conflit. Le monde entier a été témoin des massacres entre les chrétiens et les musulmans, les nordistes et les sudistes en un mot, entre les milices de toutes sortes.
Le Tocsin salue les efforts des pays voisins de la Centrafrique et la communauté internationale ainsi que les leaders nationaux pour les gros efforts fournis pour ramener la paix et le rétablissement progressif des services de l’Etat. Bien que ces efforts n’ aient pas encore totalement abouti à ces jours, il est indéniable que tout laisse penser que la paix et la démocratie ne sont plus heureusement très loin.
Face à cette barbarie indescriptible, les Etats de la sous-région notamment la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal , pour ne citer que ceux dont les opérations ont été médiatisées, ont organisé l’ évacuation et le rapatriement de leurs ressortissants depuis le début du mois de janvier 2014. Malheureusement, les Burkinabè en Centrafrique n’ont pas eu cette chance de fuir les massacres de Bangui et d’ailleurs dans ce pays .
Nous avons été indignés une fois de plus au TOCSIN de constater que rien n’ a été fait à ce jour au Burkina Faso pour nos compatriotes de nature à les éloigner des massacres de Bangui et des environs. Ils ont été abandonnés à leur triste sort. Cette situation a également été confirmée par le fait que treize (13) de nos compatriotes qui ont été rapatriés par avion à Niamey (Niger) par les soins de l’Office International des migrations (OlM) et grâce à la bienveillance de ce
pays voisin n’ont pas bénéficié de l’assistance de leur gouvernement lorsqu’ils ont rejoint par la route la mère patrie. Précisons que nos compatriotes ont bénéficié de l’appui de l’OlM lorsque le Niger a dépêché un avion pour rapatrier ses ressortissants vivant en République Centrafricaine .
Les contacts pris avec les autorités burkinabè chargées de la coopération sous-régionale par le biais du Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Etranger (CSBE) pour en savoir plus, notamment les dispositions prises pour le rapatriement des Burkinabè, se sont avérés malheureusement sans succès. Le manque de moyens a été la réponse de nos autorités.
Le TOCSIN sonne encore le tocsin pour déplorer le peu d’intérêt accordé à nos
compatriotes dans cette partie de l’Afrique quelles que soient les raisons et les
motifs.
TOUS POUR LE COMBAT DE LA SOLIDARITE ET DE L’INTEGRATION
