Ouagadougou - Le TOCSIN, une célèbre ONG burkinabè œuvrant aux renforcements des liens entre burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur, a dénoncé vendredi, « la non assistance » de l’Etat burkinabè à l’endroit de ses ressortissants vivant en Centrafrique, un pays en proie à des violences interreligieuse et communautaire.
« Nous avons été indignés une fois de plus au tocsin de constater que rien n’a été fait à ce jour au Burkina Faso pour nos compatriotes de nature à les éloigner des massacres de Bangui et des environs », a déclaré le président du TOCSIN, Arouna Savadogo, dans un communiqué repris par le journal ‘’Le Quotidien’’ dans sa livraison du 20 février.
Pour M. Savadogo, le Burkina Faso devrait à l’instar de certains pays de la sous-région tels que la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal, organiser le rapatriement de ses ressortissants pour leur éviter « les massacres et les pires exactions ».
Le président du TOCSIN a annoncé que treize burkinabè ont été évacués de Bangui vers Niamey dans un avion dépêché par le Niger pour rapatrier ses ressortissants, de concert avec l’Organisation internationale des migrations.
« Le tocsin déplore le peu d’intérêt accordé aux burkinabés vivants dans cette partie de l’Afrique quelles que soient les raisons et les motifs », a poursuivi Arouna Savadogo.
Malgré la présence des troupes française et africaine en Centrafrique et l’arrivée d’une nouvelle présidente, la violence interreligieuse entre chrétiens et musulmans dans ce pays s’est étendue aux autres communautés y résidant.
Crée le 15 mars 1997 pour la promotion des droits de l’homme et la construction d’une paix juste à travers l’intégration africaine, le TOCSIN s’est révélé au grand public lors des exactions contre la diaspora burkinabè en Côte d’ivoire en 1999 (crise de Tabou) et lors des violences postélectorales de 2011 dans ce pays.