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L`Observateur Paalga N° 8563 du 20/2/2014

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Situation nationale : L’incontournable référendum ! A moins que...
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  L`Observateur Paalga


Le
© aOuaga.com par AO
Le Burkina Faso vote aux législatives et municipales.
Dimanche 02 décembre 2012. Une vue des bureaux de vote.


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Cela fait belle lurette que cet observateur… avisé de la scène politique nationale s’est fait entendre : il s’agit de Tagdi Mayor. Aujourd’hui, la question de l’article 37 de notre Constitution et de sa probable révision par référendum est l’objet de son écrit suivant, parvenu à notre Rédaction.

Notre pays, le bien-aimé Burkina Faso, vit encore une page très délicate de son histoire. Nombre de ses fils et filles très éminents dans différents domaines de connaissance, notamment politique et juridique, ont eu à examiner la question et se sont prononcés sur la portée et les limites de l’article 37 de notre Constitution et même de la Constitution dans son entièreté. Il n’est donc point besoin ici de revenir sur ces brillantes démonstrations académiques. Nous retenons essentiellement les deux idées et positions force ci- après :

1) La Constitution, y compris l’article 37, est la loi fondamentale, la loi suprême de notre pays, et à ce titre elle ne doit et ne peut pas être tripatouillée pour un oui ou pour un non.

2) La Constitution, y compris l’article 37, est la loi suprême de notre Pays, mais elle reste une loi, et à ce titre, ne saurait se soustraire à la volonté du peuple qui l’a engendrée (donc qui pourrait la modifier)

Eh bien ! Qui donc pourra nous sortir de cette ornière ?

a) Nous avons suivi avec intérêt les réflexions de Madame Juliette BONKOUNGOU (affectueusement désignée comme «la Juliette Nationale »); au finish elle propose quatorze (14) noms d’éminentes personnalités pour trouver la solution idoine. Tout naturellement elle devrait pouvoir faire partie de son groupe de quinze (15) mastodontes de la scène nationale. En outre, elle a prévenu que la force du Droit n’y serait pas toujours suffisante. Et depuis... Peut-être que dans le silence glacial qui semble entourer cette proposition, une initiative concrète se profile ou est formulée quelque part!!

b) Plus récemment nous suivons avec grand intérêt l’initiative du Groupe des 3 Médiateurs, conduit par l’ancien Président Jean Baptiste OUEDRAOGO, affectueusement appelé le Médecin Président ou JBO pour les intimes.

Les débuts de la médiation semblent difficiles, très difficiles mais il faut prendre le temps d’y croire et d’espérer; et nous croisons les doigts.

c) Ainsi, en attendant les résultats des initiatives ci-dessus évoquées et peut-être aussi de celles non encore connues ou conçues, la Déclaration- tonnerre de Dori semble faire son bonhomme de chemin: si nécessaire, le peuple sera appelé à se prononcer par «référendum» selon Blaise COMPAORE, Président du Faso, affectueusement et toujours appelé le beau Blaise malgré les stigmates apparents du 3e âge.

Evidemment les partis politiques, les groupements de partis, la société civile, les médias, les forumistes ne peuvent pas et ne veulent surtout pas être en reste; alors, c’est le printemps des journaux, des ragots, des robots et d’autres machines à penser, mais aussi à menacer, à injurier, etc.

Le plus drôle, même si cela ne fait nullement rire, se trouve dans ces montagnes de procès et de menaces diverses qu’on réserve déjà à Blaise lorsqu’il aura quitté le pouvoir en 2015. Une telle anticipation ne facilite pas grand-chose; elle pourrait même être source de désillusion.

Dans tous les cas, menaces ou pas menaces, le locataire de Kossyam n’a pas encore dit son dernier mot, mais pour les observateurs avisés de la scène politique nationale et internationale, le référendum devient incontournable.

Les solutions à la Juliette, à la JBO ou à la Blaise nécessiteront une consultation référendaire dès l’instant où elles toucheront à la lettre et/ou à l’esprit de l’article 37 de la Constitution. Même l’unanimité au Parlement, que dis-je, à l’Assemblée nationale, resterait ici en deçà de la souveraineté du peuple exprimée par référendum.

C’est la raison pour laquelle il va falloir arrêter le brouhaha, les invectives et préparer dès à présent ce fameux référendum et le «gagner» aux résultats des urnes. C’est fort possible. Toute démarche contraire conduirait facilement à des violences physiques, à des affrontements dangereux susceptibles de souffler au diable notre Démocratie bonne ou mauvaise soit-elle.

A moins que le Président du Faso lui-même, soutenu par la Communauté nationale et internationale, décide de respecter l’article 37, moyennant un dispositif juridique de protection performante pour sa personne et sa famille civile, au sens du Droit civil et du Code de la famille au Burkina Faso. En dehors de cette hypothèse, tout semble aléatoire.

Ouagadougou, le 19/02/2014
Tagdi Mayor

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