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Sidwaya N° 7606 du 19/2/2014

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Lutte contre le cancer au Burkina Faso: De nombreux défis à la prise en charge efficiente des enfants
Publié le jeudi 20 fevrier 2014   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
L`association Action contre le cancer infantile au Burkina Faso (ACCIB)


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Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale du cancer infantile, l’association Action contre le cancer infantile au Burkina Faso (ACCIB) a organisé, les 13 et 14 février 2014 à Bobo-Dioulasso, une table ronde et une conférence publique sur la pathologie. Les échanges ont porté sur la problématique d’une prise en charge efficiente de la maladie chez les enfants.

« Contribuer à la réduction de la morbidité et la mortalité liées aux cancers infantiles », tel est l’objectif que s’est fixé l’association Action contre le cancer infantile au Burkina Faso (ACCIB). Pour y parvenir, elle mène une série d’activités, depuis sa création en 2011. A la faveur de la célébration de la Journée internationale du cancer infantile, le 15 février, l’ACCIB a organisé les 13 et 14 février 2014 à Bobo-Dioulasso, une table ronde et une conférence publique sur la pathologie. A entendre sa présidente, Sylvie Paley, la situation du cancer au Burkina Faso est préoccupante. En effet, a-t-elle dit, la maladie gagne du terrain et constitue un problème de santé publique. De plus, a soutenu Sylvie Paley, les coûts des soins, notamment des antimitotiques, sont hors de portée des populations, et les infrastructures et matériels de diagnostic sont insuffisants. Ainsi, la problématique de sa prise en charge efficiente chez les enfants a été au cœur des échanges à travers les communications sur « Les cancers infantiles curables : ampleur et défis » données, au cours desdites rencontres, par le professeur Boubacar Nacro, chef du département pédiatrique du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso. A cela s’ajoute la projection d’un documentaire réalisé par l’ACCIB au CHUSS. Ont pris part à la table ronde, les docteurs Esaie Médah, directeur de lutte contre la maladie, Harouna Sanou, président régional de l’Ordre des pharmaciens, le professeur Nicolas Médah, directeur général du Centre Muraz. Il est ressorti des communications, qu’avec des moyens, certains cancers sont curables au Burkina Faso, notamment le lymphome de Burkitt, la leucémie aiguë, le rétinoblastome et le néphroblastome. A l’occasion, le Pr Nacro a déploré le fait que les cancers soient sous-diagnostiqués au « Pays des hommes intègres ». De plus, a-t-il souligné, un grand nombre de malades du cancer n’arrivent pas à l’hôpital. « Nombreux sont ceux qui y arrivent à un stade avancé ou n’ont pas assez de moyens », a-t-il poursuivit.

Un accent sur la prévention

Les défis à relever, à en croire le Pr Nacro, sont d’ordre diagnostique, thérapeutique, économique et comportemental. Il s’agit entre autres, dit-il, d’organiser la prise en charge du cancer, de son dépistage précoce, la surveillance de son traitement, l’investissement dans l’enfance, le contrôle de son alimentation, la conservation des aliments, la précocité sexuelle et la maternité tardive. Et de conclure que les cancers infantiles sont amenés à se développer par l’environnement nocif à l’enfance harmonieuse. C’est pourquoi, Pr Nacro pense que mettre un accent sur sa prévention par différents procédés serait encore plus économique que les hypothétiques soins curatifs. Au dire du Dr Esaie Médah, les cancers consomment 60% du budget des évacuations sanitaires par an. Et d’indiquer que depuis 2000, suite à des voyages d’études au Ghana qui est plus avancé en matière de lutte contre le cancer, un projet financé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a permis au CHU Yalgado de se doter de la médecine nucléaire. De plus, depuis 2012, souligne-t-il, le Burkina Faso dispose d’un document de référence de lutte contre le cancer et un plan stratégique 2013-2017 a été élaboré, constituant ainsi une référence pour les intervenants. Pour sa part, le Dr Harouna Sanou a souligné que la plupart des cancers peuvent être traités par des médicaments. « Mais, ces produits coûtent cher dans nos officines, et c’est là que le pharmacien est interpellé », a-t-il dit. Le problème au niveau de l’Ordre des pharmaciens est le coût d’importation des médicaments. A ce sujet, « chaque année, nous interpellons le gouvernement par rapport au coût, et particulièrement pour les médicaments des maladies chroniques comme l’hypertension, le diabète et le cancer », a estimé le Dr Sanou. Mais l’Etat, a-t-il dit, n’a pas encore répondu favorablement à cette requête. Il nourrit l’espoir qu’en associant l’ACCIB et l’Ordre des médecins, leur doléance trouvera une issue favorable afin de résoudre le problème du coût des médicaments. Quant au professeur Nicolas Médah, il a déploré le fait que les enfants soient en contact avec les métaux lourds sur les sites miniers. Pour lui, cela va accroître la courbe des cancers, les années à venir. « Je pense que ça n’intéresse personne. Pour l’instant, ce sont les enjeux fiscaux qui intéressent les uns et les autres. Mais, je suis sûr qu’il y aura une cohorte importante de cancers chez les adultes et chez les enfants, à travers ce boom minier », a-t-il indiqué. Au cours de la conférence publique, l’ACCIB a reçu un chèque de 400 000 F CFA de la part du Lions Club Bobo Doyen.

Boubié Gérard BAYALA

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