Au Burkina Faso, la couverture de la protection sociale s’étend sur moins de 10% de la population totale. Cette couverture concerne essentiellement les travailleurs du secteur formel public et privé. Le reste de la population avec une forte composante de personnes pauvres et vulnérables, ne bénéficie d’aucune forme de protection sociale. Cette frange est constituée principalement des personnes des secteurs informel et rural.
Pour faire face à leurs besoin de base, les ménages se sont organisés afin d’assurer eux-mêmes leur prise en charge sanitaire et éventuellement prendre en charge d’autres types de risques et événements sociaux. Ainsi de nombreuses organisations basées sur la solidarité, l’entraide et la démocratie ont été créées en vue d’assurer une forme de protection sociale aux populations non couvertes par le système formel de sécurité sociale. Les exemples les plus réussi de ces types d’organisations sont les mutuelles sociales. L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), dans sa règlementation a défini la mutuelle sociale comme étant un groupement qui, au moyen des cotisations de ses membres, se propose de mener, dans l’intérêt de ceux-ci et de leurs ayants droit, une action de prévoyance, d’entraide et de solidarité visant la prévention des risques sociaux liés à la personne et la réparation de leurs conséquences.... suite de l'article sur Autre presse