Les élèves de l’Ecole des cadres moyens en travail social (ECMTS) de Gaoua ont animé une conférence de presse sur l’évolution de la crise que vit l’école. Il en ressort que depuis le 6 février, les activités sont paralysées au sein de l’établissement par la fermeture de l’administration.
Le personnel administratif et les enseignants ont vidé l’Ecole des cadres moyens en travail social (ECMTS) depuis la fin de la première semaine du mois de février 2014. Toutes les activités connaissent désormais un blocage au sein dudit établissement, laissant les élèves perplexes et désorientés. A l’origine, une demande de démission du directeur général, Sansan Victoire Bountounouté Hien, de l’Institut national de formation en travail social (INFTS) basé à Ouagadougou, du directeur de l’ECMTS, Isaïe Foro et d’un chargé du cours d’éthique et de déontologie de l’ECMTS. En effet, les élèves de retour des congés sont revenus à la charge concernant leur plateforme revendicative. Celle-ci contenant 25 points avait été adressée à l’administration depuis l’année dernière. Parmi ces points, on note la limitation des zones de stages, l’application de la règle de trois pendant le paiement des pécules de certains retardataires, les conditions difficiles de logement et la question de l’encadrement, notamment en ce qui concerne l’éthique et la déontologie dont ils estiment le chargé incompétent avec des exemples à l’appui. Ils ont expliqué au cours de leur conférence de presse, que ce dernier aurait dit à des élèves que la loi 013 se trouve dans le Code pénal. Par ailleurs, il est accusé de sommeil alors que des élèves étaient en train d’exposer. C’est pourquoi ils réclament son départ en même temps que celui du DG, Sansan Victoire Bountounouté Hien et du directeur de l’Ecole des cadres moyens, Isaïe Foro. Pour les deux derniers, les locataires de l’ECMTS estiment qu’ils ne se soucient pas de la qualité de leur formation, ni de leur conditions sociales. Ils exigent par conséquent que le ministère mette une nouvelle équipe en place. C’est ainsi que les 6, 7 et 8 février derniers, ils ont observé 72 heures de grève marquées par un blocage de l’accès aux locaux de l’administration, et du refus de recevoir le DG qu’ils disent ne plus reconnaitre. C’est à la suite de cette situation ayant contraint l’administration à tenir ses rencontres sous les manguiers, que le personnel administratif ainsi que le corps professoral ont vidé l’établissement. Les élèves quant à eux, poursuivent leur lutte tout en fondant l’espoir sur la bonne volonté du ministre de l’Action social et de la Solidarité nationale, à en croire leur délégué,Yédihama Sabdano. Il faut souligner qu’une mission ministérielle a reçu les deux camps le 6 février dernier. Le vendredi 14 février, ils ont marché sur le gouvernorat et prévoient une autre marche suivie de sit-in les 17 et 18 février pour la résolution de la crise.