Le 31 octobre dernier à Ouagadougou, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a initié un point de presse sur les raisons qui l’ont poussé à introduire un recours auprès du Conseil constitutionnel, pour demander l’invalidation des candidatures de magistrats, candidats aux prochaines élections législatives du 2 décembre prochain.
Dans le cadre du contentieux électoral relatif à l’éligibilité des candidats aux élections législatives du 2 décembre 2012, l’UPC avait fait un recours auprès du Conseil constitutionnel aux fins d’invalidation de la candidature de certains candidats du CDP dans le Yatenga. Ce recours visait la candidature de magistrats dont le corps professionnel d’appartenance constitue une incompatibilité avec le statut de député selon la loi. Il s’agit de Boureima Badini, Somkinda Traoré candidats du CDP et Lucie Koupouli candidate au titre de l’ADF. Lors de son audience du 25 octobre 2012 tenue à cet effet, le président Zéphirin Diabré a noté que le Conseil constitutionnel n’a pas suivi l’UPC dans sa requête, car ayant conclu à la validité des candidatures attaquées. Ainsi, au regard de ce verdict, l’UPC a organisé un point de presse afin de réagir à cette décision judiciaire et de prendre l’opinion publique à témoin sur les insuffisances du processus électoral en cours.
Pour l’UPC, ces magistrats étaient simplement en activité car aucun document administratif ne leur conférait un autre statut. Le Conseil constitutionnel a statué sur la question en son audience du jeudi 25 octobre dernier. Il a invalidé la candidature de Lucie Koupouli aux motifs que celle-ci « n’a produit aucun acte attestant sa position de mise en détachement, de disponibilité ou de démission… ». Et déclaré les candidats Boureima Badini et Somkinda Traoré éligibles parce qu’entant en position de détachement. L’UPC se réjouit que dans le cas Lucie Koupouli, le droit ait été dit. Dans le cas des candidats du CDP, l’UPC estime que les arguments avancés par le conseil sont sujets à interrogations. Dans ce cas, l’UPC prévoit engager dans les jours à venir un recours devant le Conseil d’Etat. Il s’agit dans ce recours de demander l’annulation des supposés décrets qui mettent Boureima Badini et Somkinda Traoré en détachement. « Ces décrets comportent des bizarreries qui font que, comme beaucoup de Burkinabè, notre parti soupçonne fortement ces documents d’être des faux. C’est pour cela, qu’en plus du recours que nous allons introduire auprès du Conseil d’Etat, notre parti envisage, de déposer une plainte pour faux et usage de faux. Les conseils de l’UPC sont en train d’étudier les tenants et aboutissants de cette 2ème voie de recours » a noté le président de l’UPC.