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L`Observateur Paalga N° 8561 du 18/2/2014

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Le PM chez les médiateurs internes : S’enquérir de «l’état d’avancement des travaux»… qui n’avancent pas
Publié le mardi 18 fevrier 2014   |  L`Observateur Paalga


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© Autre presse par DR
Le PM chez les médiateurs internes : S’enquérir de «l’état d’avancement des travaux»… qui n’avancent pas


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Depuis le 10 février 2014, la médiation interne, conduite par le président Jean-Baptiste Ouédraogo pour une transition apaisée au Burkina, est au point mort. Hier lundi 17 février, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, est allé rencontrer les médiateurs à leur siège à Ouagadougou pour s’enquérir de «l’état d’avancement des travaux»… qui n’avancent pas vraiment.


Le 30 janvier 2014, quatre personnalités burkinabè, en l’occurrence l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo, l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, le Pasteur Samuel Yaméogo et El hadj Mama Sanou, font une déclaration sur la situation nationale et annoncent le début d’une médiation interne pour éviter au Burkina Faso une crise majeure. Il s’agit de trouver les recettes pour une transition apaisée au Faso et d’aménager une porte de sortie honorable au président Blaise Compaoré, dont le mandat expire en 2015.

Le 3 février 2014, majorité et opposition sont reçues séparément par le groupe de médiateurs.

Le lendemain, premier couac, le Pasteur Yaméogo se retire de la médiation pour question d’homogénéité, puisqu’il a été présenté en sa qualité de représentant de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) alors que les autres l’ont été en tant qu’anciens membres du Collège de sages.

5 février : nouvelle rencontre qui n’ira pas à terme car la délégation du parti au pouvoir a demandé à se retirer pour mieux se concerter.

Le 10 février, majorité et opposition se retrouvent face à face. Mais deuxième coup de théâtre, la délégation de Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition, exige d’Assimi Koanda et des siens un mandat de Blaise pour négocier en son nom tout en demandant à JBO de prendre ses responsabilités. Depuis, les travaux sont suspendus jusqu’à ce jour. C’est dans ce contexte que le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao (LAT), a entrepris une visite chez les médiateurs.

Lundi 17 février. 10h45. Une armée de journalistes, de photographes et de cameramen regroupés sous un arbre attend l’arrivée du chef de gouvernement au Centre d’accueil Marie-Immaculée de la Paroisse Jean-XXIII à Ouagadougou.

A l’entrée principale du siège de la médiation, deux éléments de la sécurité de la Primature mettent en place leur dispositif.

11 heures. Après un coup de fil, un des agents annonce que le Premier ministre est en route. C’est le branle-bas au niveau des hommes de médias, certains testent de nouveau leurs appareils, d’autres griffonnent sur leur blocs-notes.

Puis un temps s’écoule ; le PM n’est toujours pas là.

Verlaine Kaboré, qui fait office de chargé de communication des médiateurs, réunit la presse pour lui donner des consignes : «Lorsque les autorités seront sur place, il faut les laisser s’installer avant de procéder aux prises de vues. A la fin, le Premier ministre va s’exprimer ; de même que le président Jean-Baptiste Ouédraogo. Vous avez droit à trois questions». Une discussion s’engage avec notre consœur mais dans une bonne ambiance : «Nous ne sommes pas de la même rédaction et n’avons pas les mêmes centres d’intérêt. Laissez-nous poser nos questions, quitte à ce que les intéressés eux-mêmes refusent de s’étaler davantage». «Il y aura une conférence de presse, les choses fonctionnent par étape», rétorque Mme Kaboré, sourire aux lèvres.



Renouer le fil du dialogue


11h30. LAT se fait toujours attendre. Lorsqu’on a aperçu son directeur de la Communication, Hamado Ouangraoua, l’on s’est dit que le locataire de la Primature ne devait plus être loin. Mais il fallait encore patienter et, renseignement pris sur ce retard premier ministériel, qui n’est pas habituel, on a appris que le chef du gouvernement était à Ouaga 2000 pour prendre part à l’ouverture de la 38e session de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines.

11h45. Enfin ! Flanqué des ministres Jérôme Bougouma de l’Administration territoriale et de la Sécurité et de Bongnessan Arsène Yé des Réformes politiques, Luc Adolphe Tiao monte à pas comptés au 3e étage où ont lieu les travaux pour un huis clos d’une trentaine de minutes.

A sa sortie, il déclare qu’il est venu pour en savoir un peu plus sur l’état d’avancement des travaux de la médiation. Pour un peu, ça prêterait à sourire quand on sait que lesdits travaux n’avancent pas vraiment.

Pour le PM, dans une situation difficile, il faut soutenir les bonnes volontés, surtout que, foi de premier ministre, nul ne leur a demandé de le faire. «Les médiateurs poursuivent leur travail pour rapprocher les positions afin que le fil du dialogue soit renoué», a ajouté Luc Adolphe Tiao qui affirma par ailleurs que le gouvernement n’a pas de décision à prendre dans cette affaire.

Quant à la question du mandat de Blaise exigé par l’opposition comme préalable aux négociations, le patron du Premier ministère estime que le chef de l’Etat est au-dessus des institutions. «Le plus important, c’est que les acteurs aillent au-delà des préalables et se parlent».

En prenant congé de ses hôtes, le PM a souhaité bon voyage à Mgr Paul Ouédraogo. «Il va où ?», s’est demandé un confrère. «A Rome peut-être» répondit un autre. Puis, c’est la bousculade pour tendre les micros et les dictaphones à JBO, qui a déclaré que la médiation se porte bien, avant d’expliquer que si l’opposition veut discuter directement avec le président du Faso, libre à elle.

Adama Ouédraogo Damiss

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