De nombreux facteurs sont à l’origine du changement climatique dans le monde. La pollution est citée en premier, notamment à cause de l’émission de plus en plus importante de gaz à effets de serre. Il s’agit d’un gaz absorbant le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre. Cela fonctionne comme le vitrage d’une serre : ils laissent rentrer le rayonnement solaire mais l’empêchent de ressortir, ce qui entraîne une augmentation de la température de l’atmosphère. Le plus connu est le CO2. Mais il y a aussi le méthane ou l’ozone troposphérique. Les Chlorofluorocarbones (CFC), utilisés dans les appareils produisant du froid (frigos, climatiseurs, etc.), sont aussi problématiques.
Le CO2 est un gaz à effets de serre à longue durée de vie produit par la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel). La déforestation est également une cause de l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère puisque les végétaux consomment du CO2 et rejettent de l’oxygène. L’élevage de bovins représente également une grande source de production de CO2 (en fait de méthane, qui se dégrade ensuite en gaz carbonique).
Si ce problème commence à devenir inquiétant dès les années 60, il ne fait que s’amplifier. Au départ seules l’Amérique du Nord et l’Europe sont responsables de la majorité de ces émissions. Avec les développements économiques des pays comme la Chine, l’Inde et le Brésil, le risque de surémission grandit encore (production d’énergie, parc automobile en plein boum), tandis que la technologie (notamment les moteurs de voiture) tend à diminuer la pollution.
Afin de réduire l’émission des gaz à effets de serre, le protocole de Kyoto a été signé en 1997. Entré en vigueur en 2005, il a été ratifié par 183 pays. Les Etats-Unis ont refusé de le signer alors qu’ils sont les plus gros pollueurs de la planète. Chaque pays a reçu un seuil à ne pas dépasser (55% des émissions, sauf les pays en voie de développement qui n’ont pas d’objectif chiffré). L’Union européenne, ainsi que les pays directement sous la menace des conséquences du changement climatique, ont été les plus ardents défenseurs du plan.
Les conséquences du réchauffement climatique sont nombreuses. Elles provoquent d’abondantes catastrophes naturelles, impactant les écosystèmes et pourraient entraîner de nombreux bouleversements à l’échelle planétaire.
Le Giec estime que le réchauffement climatique pourrait profiter à l’agriculture des pays tempérés, tandis que les zones arides, devenant de plus en plus sèches, devraient faire face à de grosses difficultés. La modification ou la disparition des écosystèmes menacent directement de nombreuses espèces. L’on peut citer l’ours blanc comme exemple emblématique. Le Giec estime que 20-30% des espèces seront exposées à un risque accru de disparition si la température augmente de 1,5 à 2,5 degrés. Si ce chiffre devait atteindre 3,5, le pourcentage grimperait à 40-70%. Les catastrophes naturelles liées au climat, comme les inondations, les ouragans, la sécheresse, les incendies de la forêt, etc. risquent de s’intensifier, fragilisant encore plus les populations devant y faire face. Ceci pourrait être un frein au développement de nombreux pays.
La possibilité que la science règle tous les problèmes reste ouverte, c’est d’ailleurs l’argument principal des détracteurs, estimant que le changement climatique que nous vivons n’est pas principalement dû à l’homme.
Il est vrai que de nombreux progrès sont faits en termes d’écologie. Mais seront-ils suffisants pour supporter l’arrivée de ces centaines de millions de Chinois, d’Indiens, de Brésiliens et autres populations des pays émergents, dans le monde merveilleux de la société de consommation ? Aura-t-on trouvé à temps les parades permettant de produire de l’énergie non polluante ?
L’un des grands espoirs de la lutte contre les émissions de gaz à effets de serre, c’est le développement des énergies renouvelables, utilisant la force du vent, du soleil et des marées.
Si le développement de ces énergies renouvelables étaient déjà un impératif vu l’épuisement des ressources fossiles, le réchauffement climatique a permis de donner une nouvelle impulsion à la recherche.
Par exemple, l’énergie solaire peut être de 2 types, thermique ou photovoltaïque. Avec l’énergie thermique, on capte la chaleur du soleil (via un panneau), principalement pour chauffer l’eau d’un chauffe-eau, ou des locaux.
Les panneaux photovoltaïques transforment l’énergie solaire en électricité. Ils ne sont efficaces, évidemment, que dans des régions bénéficiant d’un grand ensoleillement. Cette technologie a tendance à se démocratiser tandis que son efficacité ne cesse de progresser.
Quant aux éoliennes, ces moulins à vent modernes qui, au lieu de moudre le grain, transforment l’énergie du vent en électricité, sont très efficaces sur les côtes et au large, zones sujettes aux vents puissants. Certains les critiquent (pollution sonore et/ou visuelle).
En ce qui concerne l’énergie hydraulique, elle récupère la force générée par les courants de l’eau afin de la transformer en électricité.
Pour ce qui est de la biomasse, elle comprend toutes les matières organiques (bois, plantes, excréments d’animaux etc.) pouvant être aussi converties en source d’énergie, par exemple en les brûlant ou en obtenant du méthane par décomposition. Pour qu’elle soit intéressante, il faut que son coût énergétique de fabrication soit inférieur à son rendement.
Il existe également l’énergie géothermique consistant à extraire la chaleur, présente dans le sol à grande profondeur à des fins de chauffage ou de transformation en électricité.
Il est possible que la science trouve les solutions afin d’inverser l’accumulation des gaz à effets de serre dans notre atmosphère. C’est trop tôt pour le dire, par contre il est clair que nous devons agir maintenant. C’est pourquoi il convient de revoir nos habitudes de consommation et revenir à des comportements plus rationnels et économes, dans l’esprit de nos grands-parents.
Kowoma Marc DOH
dohmarc26@yahoo.fr
Source : changement-climatique.fr