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Le Quotidien N° 990 du 15/2/2014

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Relations Burkina Faso / Japon : L’identification des projets nippons au cœur d’une tournée
Publié le lundi 17 fevrier 2014   |  Le Quotidien


Coopération
© aOuaga.com par A.O
Coopération Burkina-Japon : 7 600 tonnes de riz nippon pour le pays des Hommes intègres
Mardi 10 décembre 2013. Dori. Le Japon a officiellement remis une aide alimentaire de 7 600 tonnes de riz au Burkina en marge de la fête nationale de l`indépendance du 11-Décembre. Photo : Masato Futaishi, ambassadeur du Japon au Burkina


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Dans le but de donner une parfaite visibilité aux projets réalisés par les volontaires japonais au Burkina, l’ambassade du Japon au Burkina a organisé une caravane de presse, les 12 et 13 janvier 2014, dans quelques localités du Burkina. A entendre l’ambassadeur du Japon au Burkina, Masato Futhaishi, depuis l’échange de notes en 1998, le Burkina a reçu des volontaires de l’agence japonaise de coopération (JICA) qui interviennent dans des domaines tels que l’éducation, l’agriculture, le sport, le transport et bien d’autres.
Japan overseas cooperation volunteers (JOVC), le programme du service des volontaires de la coopération japonaise créé en 1965 est une action gouvernementale pour encourager les citoyens japonais à participer à l’émergence des pays en voie de développement. En effet, ce programme est actuellement géré par l’agence japonaise de coopération internationale (JICA). Dans leurs pays d’affectation, les volontaires mettent en œuvre des activités qui touchent directement la population, travaillent avec elle, et s’appliquent afin de promouvoir une compréhension mutuelle. C’est donc suite à l’échange de notes entre le Burkina et le Japon en 1998 que le Burkina a reçu le premier groupe des volontaires de la JICA, en 2000. 354 volontaires ont ainsi été envoyés. De nos jours, on dénombre 23 volontaires dont 14 femmes et 9 hommes qui travaillent dans 7 régions du Burkina. C’est donc dans le but de donner une visibilité aux projets nippons que ladite caravane de presse a été initiée du 12 au 13 février. Le mercredi 12 février 2014, l’ambassadeur du Japon, Masato Futhaishi, a, avant de donner le top de départ de la caravane, affirmé que le Japon, depuis la signature de l’accord de convention en 2009, a réalisé de nombreux projets au Burkina. « Au constat, ces projets ne sont pas connus du public burkinabè », a-t-il laissé entendre. Pour lui, la caravane va permettre à la presse de se rendre sur le terrain afin de constater de visu les actions entreprises par les volontaires japonais sur l’étendue du territoire burkinabè.

La méthode ‘’mathématiques et sciences’’ de la volontaire Noriko Ukaji

1er jour de la caravane. Direction, province de l’Oubritenga. Là il était question de découvrir l’activité d’une volontaire japonaise, Noriko Ukaji, à l’école primaire de l’Ecole nationale des enseignants du primaire de Loumbila. En effet, les études et les statistiques sur les acquis scolaires montrent jusqu’à ce jour que le niveau général des élèves reste encore faible et que la qualité de l’enseignement, des services éducatifs et de l’environnement scolaire reste en deçà des attentes. D’où la nécessité de rechercher de nouvelles approches pour une amélioration de l’environnement scolaire, des conditions d’apprentissage et de formations initiale et continue des enseignants. C’est donc dans ce contexte que la JICA, avec le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, se sont orientés vers l’appui à l’amélioration de la qualité de l’éducation de base à travers la réalisation de projets de dons et de projets de coopération technique. A en croire la directrice de l’école, Kadiata Tamboura, « ils ont pu acquérir des infrastructures et des équipements grâce aux dons du Japon ». Elle estime que la mise en œuvre du projet d’appui à la formation continue des enseignants, en matière d’enseignement en sciences et en mathématiques à l’école primaire (SMASE phase II), est à saluer. « La méthode de l’enseignement par les sciences et les mathématiques initiée par la volontaire Noriko Ukaji permet de mettre l’apprenant au centre de l’activité. L’enseignant donne des consignes, avec un matériel adapté, et il laisse les élèves faire des expériences et à la suite ils donnent eux-mêmes les résultats », a détaillé la directrice tout en insinuant que c’est l’enseignant qui donne un nom à la nouvelle notion. Aussi elle a avoué que les élèves apprécient très bien la méthode, car cela leur permet de retenir facilement leurs leçons. En exemple, elle fait cas de la leçon sur l’eau potable. La directrice de l’école a précisé que la volontaire a, elle-même, appris aux élèves à fabriquer des filtres à eau. « Auparavant, c’était juste de la théorie, les leçons que les enseignants dispensaient aux élèves. Mais grâce à la volontaire, ils apprennent même à concevoir des filtres », a-t-elle fait savoir. En cela, la volontaire Noriko Ukaji, s’est dit fière de contribuer au développement des enseignants et des élèves. Après donc Loumbila, ce fut le tour de Ziniaré, toujours dans la province de l’Oubritenga, où la caravane a visité le centre de rééducation et d’orientation professionnelle des sourds et entendants. Le gouvernement du Japon y a mis en place des micro-projets locaux contribuant à la sécurité alimentaire. A entendre le directeur du centre, Aimé Sawadogo, le gouvernement japonais a octroyé un don pour la construction des salles et a aussi envoyé une volontaire japonaise comme enseignante de couture, de mai 2010 en mai 2012. De la province de l’Oubritenga, la caravane a rebroussé chemin et est revenue à Ouagadougou où elle a visité un champ de production de fraise situé à Boulmiougou. Là aussi, était présente une volontaire japonaise, Sourimachi Saki, qui appuie la mise en œuvre du projet d’appui à l’élaboration d’un schéma directeur pour la Promotion d’une agriculture orientée vers le marché (PAPAOM). La visite du jour a pris fin à l’institut national de la jeunesse, de l’éducation physique et sportive (INJEPS) de Gounghin. Hiroki Sugiyama, affecté à la fédération burkinabè depuis mars 2013 apprend à l’équipe du quartier Gounghin à jouer du baseball. En outre, Sanfo Lassina, un joueur de l’équipe, ira compétir d’ici le 2 mars au Japon.

2e jour de la caravane

Le jeudi 13 février, à Ouagadougou, c’est du siège de l’agence japonaise de coopération internationale (JICA) que la caravane a démarré pour se rendre à l’hôtel Azalai, afin d’assister à un séminaire sous-régional sur les informations géopatiales. Il s’agit d’un séminaire organisé par l’institut géographique du Burkina (IGB) et l’agence japonaise de coopération international (JICA), dans le cadre de l’élaboration de la cartographie topographique numérique au Burkina. Après avoir suivi la présentation de Abdel Aziz Konaté, ingénieur en géo-information à l’IGB, la caravane est revenue à la JICA pour suivre la présentation de Tomomi Tokuori, une experte de la JICA, affectée au département de l’aménagement du territoire communautaire et des transports (DACTC) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Elle travaille actuellement sur le fonctionnement du poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkansé. Suite à cette présentation, elle a continué à Kamboinsé, au campus des 2iE, pour s’imprégner du projet d’amélioration du système durable d’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement dans la région sahélienne de l’Afrique, avec expérience pilote au Burkina Faso, dénommé Ameli-EAUR. Ce projet, en partenariat avec l’université Hokkaido, selon Dr Mariam Dakouré Sou, enseignante chercheuse en assainissement et valorisation des déchets, « pourrait contribuer d’une part à améliorer le taux d’accès à l’assainissement en mettant à la disposition des populations, en milieu rural, des ouvrages d’assainissement de qualité et à moindre coût, en développant un modèle de traitement des eaux usées au milieu urbain adapté audit milieu ». Il y travaille aussi, un spécialiste japonais en agriculture. Ensuite la caravane est allée prendre part aux activités de judo de l’association sportive de l’ONATEL. Là également, Shota Yamazaki est affecté à la fédération burkinabè de judo depuis juillet 2013. De retour à la JICA, pour finir en beauté, les journalistes ont donné leurs impressions et formulé des recommandations, en vue de l’amélioration de la coopération, entre le Burkina et le Japon .
Par S.Z Renathe BAMBARA (Stagiaire)

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