La direction régionale de l’Office national de l’eau et de l’assainissement(ONEA) de Ouagadougou a organisé le 14 février 2014 un point de presse sur la gestion du déficit de production d’eau de la période 2014-2016 dans la ville de Ouagadougou.
2014-2016 sera une période difficile pour les abonnés du réseau de l’Office national de l’eau et de l’assainissement de la ville de Ouagadougou et ses environnants. Malgré l’augmentation de 30% en 2011 de la capacité de la station de traitement de l’eau de Ziga(NDLR : l’une des deux stations de traitement de l’eau qui aliment Ouagadougou avec 108 000 m3/ jour), la production ne peut couvrir la demande en eau des populations en période de pointe. Toute chose qui occasionnera dans ces trois années une dégradation de la qualité du service se traduisant par des baisses de pression voire des coupures d’eau dans la capitale burkinabè. Ce déficit de la production d’eau a révélé le directeur régional de l’ONEA Ouaga Lassina Sanou, au cours de la conférence de presse animée le vendredi 14 février 2014, est due à plusieurs facteurs. Il a cité entre autres l’expansion spatiale de la ville de Ouagadougou, l’accroissement de la population, les changements climatiques et la forte augmentation de la demande en eau. Face à cette situation, a-t-il expliqué, plusieurs mesures ont été prises en vue de réduire le déficit de production. D’abord, il s’agira de renforcer et de réhabiliter la station de traitement de l’eau de Paspanga, organiser la gestion du déficit, mettre en œuvre un programme de réduction des pertes d’eau. Ensuite, pour assurer la desserte en eau potable des populations, il s’agira pour l’ONEA de réhabiliter 57 forages et réaliser 43 nouveaux forages, étendre la zone desservie par la station de traitement de l’eau de Paspanga, acquérir des groupes électrogènes pour les sites qui n’en disposent pas. Enfin, œuvrer pour la mise en œuvre de la phase 2 du projet d’approvisionnement en eau potable avec le doublement de la capacité de production de la station de Ziga, l’augmentation de la capacité de stockage(châteaux d’eau et bâches), le dédoublement de la conduite d’amenée d’eau de Ziga à Ouagadougou ainsi que l’extension du réseau.
Ziga II, une nécessité
« En attendant la mise en service des installations de Ziga II en 2017, un programme d’urgence est en cours de mise en œuvre pour augmenter la production sur la période 2014-2016 », a-t-il rassuré. La mise en place de ces installations va-t-elle contribuer à réduire le déficit ? D’un coût d’environ 2,5 milliards de FCFA, le projet Ziga II, a-t-il précisé, n’a pas pour objectif de réduire le déficit, mais de couvrir l’ensemble de la totalité de la demande actuelle et future. A la question de savoir, quelles seront les zones les plus affectées par le déficit, M. Sanou a répondu : « ce sont les zones qui, du point de vue topographique, sont situées en hauteur par rapport au château d’eau qui couvre leur zone respective ». Et d’ajouter : « A la station de traitement de l’eau de Ziga, nous disposons de 200 000 000 m3 d’eau comme ressources avec un prélèvement annuel de 35 millions de m3 pour les besoins de Ouagadougou et ses environs. Il y a de la ressource, mais les difficultés sont liées à la capacité de production et de traitement de l’eau brut ». Débuté en juin 2013, à en croire Lassina Sanou, les travaux de réhabilitation de la station de traitement de l’eau de Paspanga vont contribuer à renforcer la capacité de production de ladite station, à rénover les deux anciennes unités de traitement de l’eau. « En réalité, cette station a été conçue pour desservir le centre ville de Ouagadougou mais compte tenu du temps du dédoublement de Ziga, nous sommes dans l’obligation d’augmenter la capacité pour servir la zone périphérique couverte par la station de Ziga. Les travaux s’achèveront en fin mars 2014 », a-t-il affirmé. Pour une meilleure gestion de la période transitoire 2014-2016, le directeur général de l’ONEA Ouaga, a invité les populations à économiser l’eau tout en évitant son gaspillage, assurer une bonne gestion économe de l’arrosage des plantes, optimiser les quantités d’eau prélevées pour faire face aux coupures, informer systématiquement l’ONEA en cas de coupures d’eau prolongée.
Abdel Aziz NABALOUM
emirathe@yahoo.fr
Encadré1 : Zones de déficit prononcées
1- Zone 1
2- SIAO
3- ZAD
4- Ex secteur 30
5- Silmissin
6- Ouaga 2000
7- Kouritenga
8- Rimkiéta
9- Bassinko
10- Yagma
11- Ex secteur 21(Tampouy)
Secteurs ou quartiers
1- Dassasgho
2- Zone 1
3- SIAO
4- ZAD
5- Ex secteur 30
6- Silmissin
7- Ouaga 2000
8- Kouritenga
9- Rimkéta
10- Bassinko
11- Yagma
12- Ex secteur 21