Le Centre ouest-africain pour le commerce de l’Agence américaine de développement, USAID, a organisé au cours du SIAO un atelier de formation et d’information au profit des exportateurs d’objets d’art. Le centre entend promouvoir, par cet atelier, l’exportation vers les Etats-Unis. L’ouverture a été présidée par le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA), Arthur Kafando, en présence de l’ambassadeur des Etats- Unis, Thomas Dougherty, le 30 octobre 2012 dans la « maison sans bois » du SIAO.
Le gouvernement américain, dans son option d’aider les artisans d’Afrique de l’Ouest dans l’exportation de leurs produits d’artisanat, a initié un atelier au cours de la 13e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), et ce par le truchement du Centre ouest-africain pour le commerce de l’USAID. Le centre a, en effet, pour mission de renforcer la compétitivité des entreprises prêtes à l’exportation dans cinq catégories de produits. C’est cela que le centre souhaite mettre en valeur au cours des trois jours d’atelier pendant le SIAO. A la cérémonie d’ouverture, les différents intervenants ont souligné l’importance que revêt cette rencontre non seulement pour les artisans mais aussi pour les responsables du Salon. Pour l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Thomas Dougherty, les Américains sont une population qui aime les objets d’art de qualité, bien protégés et emballés. C’est pour faciliter cet échange que l’atelier a été initié. Le directeur du Centre ouest-africain pour le commerce (WATH), Byron Battle, a expliqué que le thème du SIAO 2012, « Artisanat africain et émergence économique », vient à point nommé et entre dans la vision du gouvernement américain. Le Centre entend encourager les artisans à travailler avec de gros acheteurs internationaux et l’atelier est exécuté dans le cadre d’Africanow, une marque développée et appuyée par le gouvernement américain. Byron Battle a ajouté que le secteur de l’artisanat reste une source de développement économique qu’il faut soutenir et les artisans eux-mêmes devront travailler dans la synergie dans le but de surmonter les difficultés. Pour lui, la chaîne de valeurs de l’artisanat est la diversité infinie des produits. Des sacs en cuir aux tissus batiks ou faits à la main en passant par les colliers en perles recyclées, les tissus bogolans, etc, ce sont là des produits bien adorés par les Américains. Il faut donc aider les artisans à travailler et coopérer avec les acheteurs internationaux. Cette volonté des Etats-Unis a été rappelée par l’ambassadeur Thomas Dougherty qui a ajouté que de nombreux avantages existent, surtout dans l’AGOA. De ces avantages, il faut en faire profiter les artisans africains. Au cours de l’atelier de trois jours, les participants but ont eu droit à des formations sur le système de marché, les tendances de l’artisanat dans le monde, les facilités de commerce, comment donner le meilleur service aux artisans et l’accès au financement. Avant de procéder à l’ouverture de l’atelier, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Arthur Kafando, a lancé un appel aux artisans. Pour lui, afin de pouvoir s’insérer dans le marché mondial, les artisans gagneraient à travailler dans l’unité, la cohésion et la synergie. De telles valeurs leur permettront de mieux affronter le marché et être concurrents.