L’Association africaine de l’eau (AAE), en partenariat avec l’Agence américaine pour le développement international(USAID/FABRI) a organisé un atelier du 31 octobre au 2 novembre 2012 à Ouagadougou. L’atelier entre dans le cadre du diagnostic de la phase 1 du Programme conjoint de réduction de l’eau non facturée dans les sociétés d’eau africaines. Il a pour but de renforcer les capacités des participants sur la gestion des pertes d’eau non facturée.
Echanger sur les questions essentielles, les opportunités et les obstacles dans la gestion des pertes de l’eau non facturée et partager les informations sur le travail des sociétés concernant l’eau non facturée ; tels sont entre autres les objectifs de l’atelier de Ouagadougou sur la réduction de l’eau non facturée. Par définition, l’eau non facturée est la différence entre l’eau introduite dans le réseau de distribution et l’eau réellement facturée aux consommateurs. La gestion de l’eau non facturée représente un défi à relever par les sociétés et les consommateurs dans tous les pays africains. Cette eau non facturée impacte sur la performance des sociétés d’eau en raison des pertes engendrées et de l’accroissement des coûts opérationnels. Réduire les pertes d’eau, c’est donc permettre à plus de personnes d’avoir accès à l’eau potable. Selon le représentant du ministre de l’Agriculture et de l’eau, Dr Sabné Koanda, conseiller technique, cet atelier s’inscrit dans la dynamique de l’amélioration des réseaux d’eau en Afrique. Se prononçant sur les pertes d’eau enregistrées par l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), le Dr Sabné Koanda a affirmé que l’ONEA est l’un des services qui fait des efforts pour minimiser les pertes d’eau. Ce qui a d’ailleurs été confirmé par le Dr Sylvain Usher, Secrétaire général de l’Association africaine de l’eau (AAE). Pour lui, le taux de l’eau non facturée de l’ONEA est l’un des meilleurs en Afrique. Raison pour laquelle, il a suggéré que les autres sociétés s’inspirent des méthodes que l’ONEA a mises en place pour réduire ses eaux non facturées.
Hormis cela, le Dr Sylvain Usher a laissé entendre que le but recherché est d’inviter les sociétés d’eau d’Afrique de l’Ouest à s’approprier le programme de l’eau non facturée. Ce programme de réduction de l’eau non facturée comporte trois phases. La première phase est celui du diagnostic. Ensuite viendra la mise en œuvre qui est la phase 2. Et vient en troisième position, la phase de suivi et d’évaluation du programme. Le programme est lancé dans 28 sociétés d’eau existant dans 21 pays. L’atelier de Ouagadougou fait suite à une rencontre du genre qui s’est tenue à Nairobi en juin 2012. Cette rencontre était destinée aux sociétés d’Afrique du Centre, du Sud, et de l’Est.