Ouagadougou - Le Front républicain, une coalition de partis politiques née il ya trois semaines autour du parti au pouvoir pour « la défense des principes républicains », va bientôt passer à l’offensive, a déclaré vendredi un de ses membres, Michel Ouédraogo, au cours d’une conférence de presse.
« Le Front républicain est en marche, en ordre serré, discipliné et fier de pouvoir contribuer à la consolidation des valeurs républicaines au Burkina Faso », a affirmé Michel Ouédraogo.
Il a indiqué que la coalition de la quarantaine de partis issus de la majorité et de l’opposition, sera dès la semaine prochaine dans les régions (treize) et les provinces (45) du Burkina Faso pour des activités d’informations et d’échanges directs avec les populations.
Aussi, le Front républicain (FR) a élu le 11 février dernier à sa tête Assimi Kouanda, secrétaire exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, pouvoir), secondé par Me Hermann Yaméogo, président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD, opposition), a-t-il annoncé.
Michel Ouédraogo a ajouté que la coordination nationale du FR est composée de quatorze membres dont sept de la majorité et sept de l’opposition.
« Ce sera avec dévouement et honneur que le Front Républicain balisera de concert avec l’ensemble de la classe politique et des forces sociales, la voie pour écrire l’histoire de la démocratie au Burkina Faso », a déclaré M. Ouédraogo.
Considéré par ses détracteurs comme une manœuvre du pouvoir, visant à lever la clause limitative des mandats présidentiels et à favoriser la mise en place du controversé Sénat, le Front républicain a rejeté ces « attaques verbales infondées ».
« Le Front républicain assure qu’en temps opportun et d’une seule voix, il donnera sa lecture sur toutes ces questions querellées dans l’intérêt supérieur de la Nation », a soutenu Michel Ouédraogo.
L’atmosphère politique burkinabè est tendue entre partisans et opposants à la candidature en 2015 du président Blaise Compaoré. Un groupe de personnes notables conduit par l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo, a entrepris en fin janvier, une médiation afin de rapprocher les deux partis.
ALS/TAA