L’Association des médiateurs des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (AMP-UEMOA) a rencontré, le mardi 11 février 2014 à Ouagadougou, le président de la commission de l’Union, Cheik Hadjibou Soumaré, pour solliciter l’accompagnement de l’institution.
En séjour à Ouagadougou, une délégation de l’Association des médiateurs des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (AMP-UEMOA) a rencontré, le mardi 11 février 2014 à Ouagadougou, le président de la Commission de l’UEMOA, Cheik Hadjibou Soumaré. Avec à sa tête, le président de l’AMP-UEMOA, N’golo Coulibaly, par ailleurs Médiateur de la République de Côte d’Ivoire, la délégation a échangé avec le président de la Commission de l’UEMOA, en vue de consolider les relations de partenariat. Pour le président de l’AMP-UEMOA, sa structure a décidé de rencontrer le président de la Commission, pour passer en revue un certain nombre de questions d’intérêt commun. Il s’agit, a-t-il déclaré, de faire un plaidoyer, afin que l’UEMOA accompagne les médiateurs dans la mise en œuvre de leurs programmes d’activités. Selon M. Coulibaly, la collaboration entre l’AMP-UEMOA et l’institution communautaire ne date pas d’aujourd’hui.
« L’Union nous soutient, mais nous voulons que cet accompagnement prenne un nouveau pas », a-t-il insisté. Etant donné qu’il y a eu des changements au niveau des postes de médiateurs, à son avis, il était nécessaire de faire une concertation, afin d’offrir aux populations de la sous-région, de nouvelles orientations. Les médiateurs jouent un rôle actif, a affirmé le président de l’association. C’est en cela qu’il convient, estiment les acteurs, d’accorder les efforts pour une évolution normale du partenariat. « Nous avons eu des discussions intéressantes et fructueuses, capables de redynamiser nos actions en faveur de la défense des agents de l’administration publique », a dit N’golo Coulibaly. Pour sa part, le président de la Commission de l’UEMOA a indiqué que c’est une « fierté » de recevoir les médiateurs. « Depuis la création de l’association, nous sommes en partenariat », a-t-il dit. Aux dires de M.Soumaré, les médiateurs aident au règlement des dossiers de certains employés de l’administration. Fort de cela, ils contribuent à la promotion des droits humains dans l’espace communautaire. Mis à part le traitement des dossiers, a précisé le président de la Commission de l’UEMOA, il existe d’autres problèmes, dont l’aboutissement implique la contribution des institutions de médiation pacifique.
« Chaque année, nous revisitons ce partenariat, dressons un programme de travail pour l’année en cours. C’est donc une révision du mode de fonctionnement entre les structures. Beaucoup d’activités sont financées par l’UEMOA, mais à présent, nous voulons faire en sorte que l’AMP-UEMOA puisse se prendre en charge, par le biais d’une subvention annuelle que nous faisons », a conclu le président Soumaré. Toute chose qui, selon les médiateurs, va donner plus de flexibilité à l’association et lui permettre de consolider ses relations avec l’institution. La politique de la libre circulation des personnes et des biens impose aux deux structures, la formation de personnes avisées pour intervenir dans le règlement des litiges comme les médiateurs le font au quotidien pour leurs pays respectifs. Pour le Médiateur du Faso, Alima Déborah Traoré, par ailleurs Secrétaire général (SG) du bureau de l’association, les décisions qui ont été prises lors de ce tête-à-tête sont réconfortantes. Et avec le partenariat, les deux structures pourront mutuellement mettre en œuvre et harmoniser leurs statuts. L’AMP-UEMOA a été créée à Ouagadougou le 29 novembre 2008, et ambitionne de participer à la promotion de l’intégration régionale.