ne vingtaine de journalistes burkinabè ont bénéficié de communications sur la thématique des « enjeux électoraux face aux exigences de la profession journalistique », à deux semaines de l’ouverture de la campagne menant aux élections municipales et législatives du 2 décembre.
La formation, initiée par le Réseau d’initiatives des journalistes (RIJ), a eu pour objectifs d’éclairer les journalistes quant à leurs rôles et aux comportements qu’ils devront adopter pendant la couverture médiatique de la campagne électorale prochaine.
Pour Justin Tiono, l’un des communicateurs, la loi impose aux journalistes pendant les joutes électorales, d’assurer aux partis politiques, l’égalité et l’équité d’accès aux médias étatiques.
Les formations politiques n’étant pas sur le même pied d’égalité, M. Tiono a recommandé aux journalistes de trouvé des petites astuces pour couvrir des activités telles que « les portes à portes ».
« Les journalistes malgré leurs insuffisances respectent les principes d’équité et d’équilibre de l’information », s’est-il réjoui.
Toutefois, Justin Tiono a fait cas d’un mélange de genre et des difficultés de traductions des concepts démocratiques au niveau de l’information politique en langues nationales.
Il a également déploré l’émiettement des partis politiques, la pléthore de médias, l’absence de législation sur la notion de précampagne et l’inadaptation du statut juridique des medias publiques.
5 minutes pour convaincre, programmes croisés sont, entres autres, les émissions que le Conseil supérieur de la communication (CSC) va parrainer durant la campagne, a relevé M. Tiogo.
Abdoul Karim Sango un autre communicateur, s’est entretenu avec l’assistance des innovations de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) tels que la biométrie, la création de centres provinciaux de traitement de l’information, le niveau BEPC requis pour être membre de bureau.
Selon lui, l’objectif de la CENI est d’améliorer son processus communicationnel. C’est pourquoi, M. Sango a sollicité l’appui des médias dans le relais des informations de la commission.
« Nous attendons que les medias nous rapportent ce que l’opinion pense de notre travail et qu’ils nous apportent des suggestions et des critiques constructives », a-t-il dit.
Pour le 3e communicateur, Salif Koala, la presse burkinabè malgré de nombreux acquis (carte de presse, la création du CSC), a connu un recul. Et pour cause, jadis ceux sont les hommes politiques qui ‘’faisaient la cour’’ aux journalistes, mais maintenant c’est l’inverse, a-t-il caricaturé.
M. Koala s’est montré critique envers le code de l’information de 1993. De son avis sa relecture est nécessaire afin de pendre en compte l’évolution des choses et de corriger certaines « définitions hasardeuses ».
A l’écouter, les recommandations et les résolutions ne suffisent plus, il faut une introspection et une autocritique de la part des journalistes afin de redorer leur blason.
A la fin des échanges, l’institut de sondage allemand dimapt a présenté au public son projet en ce qui concerne les élections du 2 décembre prochain. Selon la représentante de l’institution au Burkina Faso, Geneviève B. Traoré, il s’agit de recueillir auprès des citoyens, à la sortie des urnes, des informations concernant leur sexe, leur âge et le parti voté.
Dans les prochains jours, une conférence sera organisée pour situer les grandes lignes du projet, a-t-elle ajouté.
Le réseau d’initiatives des journalistes (RIJ) anime chaque dernier vendredi du mois un panel au Centre national de presse Norbert Zongo (CNPNZ) sur des sujets d’actualité.
La rencontré a été modérée par le directeur des rédactions de Sidwaya, Noufou Enok Kindo.