La Société des éditeurs de la presse privée (SEP) au Burkina Faso condamne "avec la dernière énergie", le cambriolage au journal l’Opinion, dénonçant « un acte ciblé et savamment orchestré », a appris APA mardi à travers une déclaration de son président Chérif Sy.
Dans sa déclaration, le président de la SEP rappelle que dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 février 2014, le journal l'Opinion, hebdomadaire paraissant le mercredi, a été victime d'un cambriolage rocambolesque.
« En effet, une intrusion par effraction dans les locaux du journal par un ou des individus aux lugubres intentions a occasionné la disparition de matériel de travail appartenant au personnel du journal notamment à des journalistes et plus particulièrement au directeur de publication, Issaka Lingani », écrit M. Sy.
Selon lui, après constat, il ressort que du matériel d'autre nature, des biens et des objets de valeur plus importante et à portée de main, ont été soigneusement épargnés pendant le cambriolage au profit uniquement des outils de production comportant des données dont se servent les journalistes.
C'est pourquoi le président de la SEP parle d'acte
« ciblé et savamment orchestré », écartant la thèse d'un cambriolage ordinaire.
« L'attaque ciblée des locaux de l'Opinion amène à dire que les hommes et femmes de médias pourraient être visés par des individus tapis dans l'ombre dont l'unique et seul dessein serait d'œuvrer à bâillonner la liberté de la presse au travers de divers actes d'agression et d'intimidation tel que vient de le subir le confrère de l'Opinion », déplore M. Sy.
La Société des éditeurs de la presse privée (SEP) dit prendre au sérieux « ces menaces à la sécurité des journalistes et de leurs lieux de travail surtout dans un contexte sociopolitique particulièrement agité ».
Elle tient à faire remarquer que la presse joue un rôle majeur dans l'établissement et la consolidation de la démocratie par l'élargissement des espaces de liberté et la promotion du pluralisme.
Les éditeurs de la presse mettent en garde contre
« toutes les velléités liquidatrices de la liberté d'expression d'où qu'elles viennent et quelle que soit la forme ».
