Dans la nuit du dimanche au lundi 10 février 2014, le journal l’Opinion, hebdomadaire paraissant chaque mercredi a été victime d’un cambriolage rocambolesque.
En effet, une intrusion par effraction dans les locaux du journal par un ou des individus aux lugubres intentions a occasionné la disparition de matériel de travail appartenant au personnel du journal notamment à des journalistes et plus particulièrement au directeur de publication, Issaka Lingani. Il s’agit particulièrement d’ordinateurs et d’un lot de Ipad acquis nouvellement qui devrait servir à doter les journalistes dans le but d’améliorer leur condition de travail et faciliter l’exercice de leur métier. Après constat, il ressort que du matériel d’autre nature, des biens et des objets de valeur plus importante et à portée de main ont été soigneusement épargné pendant le cambriolage au profit uniquement des outils de production comportant des données dont se servent les journalistes. Toute chose qui élimine d’ores et déjà la thèse d’un cambriolage ordinaire et fait croire plutôt à un acte ciblé et savamment orchestré. Une déposition a été faite en bonne et due forme auprès des services de la police scientifique pour la suite des enquêtes afin de faire la lumière sur cette affaire. Au demeurant, les cambriolages suivis du vol d’outils de travail au domicile des journalistes sont de plus récurrents ces derniers temps mais sont souvent relégués au rang de faits divers comme cela se vit dans la société. Cependant, l’attaque ciblée des locaux de l’Opinion amène à dire que les hommes et femmes de médias pourraient être visés par des individus tapis dans l’ombre dont l’unique et seul dessein serait d’œuvrer à bâillonner la liberté de la presse au travers de divers actes d’agression et d’intimidation tel que vient de le subir le confrère de l’Opinion.
La Société des éditeurs de la presse privée (SEP) prend au sérieux ces menaces à la sécurité des journalistes et de leurs lieux de travail surtout dans un contexte sociopolitique particulièrement agité. Elle tient à faire remarquer que la presse joue un rôle majeur dans l’établissement et la consolidation de la démocratie par l’élargissement des espaces de liberté et la promotion du pluralisme. Sans une presse libre et indépendante, il ne peut y avoir de démocratie si ce n’est la dictature. C’est pourquoi, les journalistes ne devraient point être la cible de quelque bord ou intérêt que ce soit. Que nul ne se trompe plus jamais d’adversaire pour s’en prendre inutilement aux médias ni faire de la provocation dans l’optique d’assouvir des desseins machiavéliques. Les éditeurs de la presse mettent en garde contre toutes les velléités liquidatrices de la liberté d’expression d’où qu’elles viennent et quelle que soit la forme. En tout état de cause la SEP :
- Demeure préoccupée par cette insécurité dans le milieu de la presse et les actes d’agression ciblés sur la personne des journalistes et leurs lieux de travail ;
- Appelle les autorités compétentes à prendre toutes les dispositions utiles et à temps pour protéger les journalistes et leur outils de production ;... suite de l'article sur Autre presse