Dans le cadre du plaidoyer pour l'introduction des contenus portant sur les mutilations génitales féminines (MGF) dans les programmes scolaires, l’épouse du chef de l’Etat burkinabè, Mme Chantal Compaoré, a rencontré les ministres en charge de l'éducation nationale, Koumba Boly/Barry et de l'enseignement secondaire, Moussa Ouattara, le lundi 10 février 2014 à Ouagadougou.
Au cours de la rencontre, l'épouse du chef de l'Etat, en sa qualité coordonnatrice de la campagne nationale pour l'introduction des contenus ayant trait aux mutilations génitales féminines dans les programmes scolaires, a indiqué que le processus d'expérimentation de l'approche éducative dans la lutte contre les MGF a permis d'engranger des résultats satisfaisants.
Entre autres résultats, il y a la production de modules et de supports pédagogiques relatifs aux MGF, la formation d'enseignants et d'encadreurs pédagogiques et l'extension de l'approche par tous les enseignants formés.
Selon Mme Chantal Compaoré, malgré ces acquis, des difficultés persistent dans la mise en œuvre effective de l'enseignement des contenus MGF, laissant l'initiative à la seule volonté de certains enseignants formés. "C'est pourquoi, avec l'ensemble des acteurs nationaux engagés dans ce noble combat; nous avons jugé opportun de relancer le processus de l'approche éducative à travers cette campagne de plaidoyer de 15 mois", a-t-elle affirmé.
La première Dame du Burkina Faso a exhorté les ministres en charge de l'éducation à prendre les décisions concrètes pour une intégration effective des contenus MGF dans les curricula et programmes d'enseignement afin qu'à la rentrée 2014-2015, cette généralisation soit une réalité. Cela, conformément à la résolution 67/146 du 20 décembre 2012 des Nations Unies sur les MGF.
Pour la ministre Koumba Boly/Barry, le contexte au niveau de son département est favorable en ce sens que son ministère est en train de procéder à la relecture des programmes pour l'éducation de base.
Tout comme son collègue de l'enseignement secondaire et supérieur, Mme Boly a salué les efforts renouvelés de Mme Chantal Compaoré dans la lutte contre les MGF au Burkina Faso.
"L'intégration des MGF dans les programmes et enseignements sont indispensables", a précisé Moussa Ouattara. Ainsi, les deux ministres ont pris l'engagement de soutenir Mme Compaoré dans son action et à faire en sorte qu'à la rentrée 2014-2015, l'enseignement des MGF soit une réalité dans leur ministère respectif.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso