Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale du cancer infantile, l’association Action contre le cancer infantile au Burkina Faso (ACCIB) a organisé, le vendredi 7 février 2014 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse.
« Cancers infantiles curables : problématique d’une prise en charge efficiente ». C’est sur ce thème que l’association Action contre le cancer infantile au Burkina Faso (ACCIB) va célébrer la Journée internationale du cancer infantile le 16 février prochain. En prélude à ladite journée, une conférence de presse sur la thématique a été organisée par l’ACCIB le vendredi 7 février 2014 à Bobo-Dioulasso. A l’occasion, sa présidente Sylvie Paley a rappelé que sa structure s’occupe de toutes les formes de cancers pouvant affecter les enfants de moins de 18 ans. « L’objectif est d’organiser et d’harmoniser la prise en charge du cancer au Pays des hommes intègres, à travers la mise en place d’un programme de lutte contre la maladie », a-t-elle ajouté. Au cours des échanges, le Dr Abdoulaye Elola, chirurgien en ORL au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS) a défini le cancer comme étant une prolifération anarchique des cellules de l’organisme, en son sein, sans tenir compte de ses « lois » (l’homéostasie). Et de préciser que le tabagisme, l’alcoolisme, l’exposition au soleil chez les personnes dépourvues de mélanine, le stress et des facteurs génétiques sont, entre autres, à l’origine de cette prolifération. A entendre le Dr Elola, la pathologie se manifeste sous différentes formes cliniques, à savoir, les tumeurs et les ulcérations (des plaies). A cela s’ajoutent des cancers qui n’ont pas de manifestation clinique en tant que telle, notamment le cancer de sang.
« L’anatomopathologie constitue l’unique examen qui permet au dépistage de la maladie », a fait savoir le conférencier du jour. Pour lui, la prise en charge du cancer obéit à des règles, notamment la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. Pour sa part, le Dr Aimée Kissou, pédiatre au CHUSS, a précisé que « chez les enfants, on a la chance d’avoir un certain nombre de cancers qui sont curables ». Et d’indiquer que dans certains pays, ils sont appelés « les cancers guérissables ». Aussi a-t-elle déploré le fait que le Burkina Faso ne profite pas de ces acquis, car, dit-elle, les médicaments coûtent chers et certains ne sont pas disponibles en plus du fait que les patients arrivent dans les hôpitaux lorsque la maladie est déjà à un stade très avancé.