Au Burkina Faso, c’est ce lundi que le parti au pouvoir et l’opposition se retrouvent pour discuter des propositions faites par l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo et son équipe. Apres le rendez-vous manqué de la semaine dernière, le médiateur tentera d’obtenir un compromis entre les deux parties, qui campent toujours sur leurs positions.
Le parti au pouvoir souhaite la modification de l’article 37 de la Constitution pour permettre au président Blaise Compaoré de briguer un autre mandat en 2015. Alors que l’opposition refuse. La tâche s’annonce difficile pour le médiateur.
La rencontre de ce lundi permettra à l’équipe de médiation de recueillir les avis des différentes parties sur ses propositions. Tout le monde a d’ailleurs confirmé sa présence autour de la table de médiation.
« Nous seront là. Mais je ne me fais pas d’illusion sur la signature d’un accord. Après la publication des propositions par le médiateur, nos partisans ont cristallisé leurs positions », a confié à RFI un membre de la délégation de l’opposition.
Sur la question de la transition proposée par le médiateur, Ablassé Ouédraogo poursuit en affirmant que « la transition apaisée n’est pas prévue par la Constitution. Etant donné que toutes les institutions fonctionnent normalement, cette transition n a pas sa raison d’être ».
Les partis de la majorité en rang dispersé
Les partis de la majorité présidentielle viennent à cette rencontre en rang dispersé.
Le parti au pouvoir et son allié l’ADF/RDA restent divisés sur le statut de l’article 37 de la Constitution. « Il n’est pas question de revoir notre position sur le maintien de l’article 37 actuel », tranche Zakaria Tiemtoré de l’ADF/RDA.
Du coté du CDP, le parti au pouvoir, on se veut optimiste.
« Nous continuons les concertations, nous serons autour de la table avec un esprit d’ouverture pour l’obtention d’un compromis », espère un responsable de ce parti.