Le ministère de l’Environnement et du Développement durable a officiellement lancé, le 5 février 2014 à Dédougou, le projet « Gestion de zones tampons d’aires protégées au Burkina Faso ». Financé à plus de 400 millions de F CFA, ce projet vient renforcer les actions de conservation de la biodiversité dans le bassin versant du Mouhoun.
Parties du constat que le Burkina Faso perd en moyenne 100 000 hectares de forêts par an depuis le début des années 2000, les autorités ont décidé de faire face à la dégradation inquiétante de l’environnement. C’est dans cette perspective que le pays s’est doté d’une stratégie nationale et d’un plan d’action de conservation de la diversité biologique depuis 2001, l’utilisation durable des éléments de la diversité biologique, ainsi que le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’exploitation des ressources biologiques. Pour parvenir à l’atteinte des objectifs de cette stratégie et de ce plan d’action, des programmes et projets ont été élaborés. Le projet « Gestion des zones tampons d’aires protégées au Burkina Faso » s’inscrit dans cette dynamique. Sa mise en œuvre va renforcer les actions de conservation de la biodiversité dans le bassin versant du Mouhoun. C’est un projet pilote et novateur, en ce sens qu’il ambitionne d’opérationnaliser la gestion des ressources naturelles par les collectivités territoriales. Le projet « Gestion de zones tampons d’aires protégées au Burkina Faso » est par ailleurs l’un des maillons du Programme d’appui aux parcs de l’Entente (PAPE). D’un coût de plus de 400 millions de F CFA, il est le fruit de la coopération entre le gouvernement burkinabè, le Fonds mondial pour l’environnement (FEM) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Prévu pour durer quatre ans, le projet couvre quatre forêts classées (Tissé, Oualou, Sâ et Sourou) ainsi que le parc des deux Balé, dans les provinces des Balé, du Mouhoun et du Nayala. Avec les administrations locales et les communautés riveraines, il travaillera à réduire les pressions exercées sur les ressources des aires protégées, selon le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Lambert Georges Ouédraogo. Heureux d’accueillir cet important projet, le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Victor Dabiré, tout comme le Conseil municipal, s’est engagé pour sa réussite. « Notre attention sera orientée vers l’institutionnalisation de méthodes de gestion durable, à travers notamment la recherche d’une synergie d’actions, la participation des acteurs à la base et des collectivités territoriales », a promis Victor Dabiré.