Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a fait le bilan de l’organisation des festivités du 11-Décembre 2013 à Dori, la capitale du Liptako, le vendredi 7 février 2014.
Il ressort que le défi a été relevé par le Sahel, en dépit de quelques insuffisances.
Deux mois après la célébration de la fête nationale à Dori, le bilan a été fait et jugé satisfaisant par le chef du gouvernement, Beyon Luc Adolphe Tiao. En effet, la quasi-totalité des infrastructures prévues a été réalisée. Il s’agit de l’aménagement de 24,30 km de routes revêtues, de 5,60 km de routes non revêtues, de la construction de 14, 778 km de caniveaux et la réhabilitation de 1,715 km de caniveaux.
Par ailleurs, la place de la Nation, avec la tribune couverte de 300 places, 2 ronds-points, l’aérodrome, la Cité des forces vives et la salle polyvalente multifonctionnelle de 1 000 places ont également été construits. Cependant, il y a eu des insuffisances dans la mesure où le stade régional du Sahel n’a pu être réalisé.
Quant à la Cité des forces vives, sur 274 parcelles dégagées et attribuées, « seulement » 118 villas étaient prêtes pour le 11-Décembre 2013. Au titre du bilan financier de la célébration proprement dite, le président du comité national d’organisation, Jérôme Bougouma, par ailleurs ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, a déclaré que cette organisation a coûté 1 771 865 000 F CFA. De son avis, cette somme a été répartie entre les comités national et régional d’organisation des festivités à Dori, ainsi que les autres régions du Burkina Faso, en raison de 1 482 000 500 pour le premier, 189 365 000 pour le deuxième et 100 000 000 pour les troisièmes.
De façon générale, a laissé entendre le Premier ministre Tiao, tout le monde s’accorde à reconnaître que "Dori 2013" a été un succès. « Un succès du point de vue des réalisations des infrastructures parce que ce qui a été investi à Dori, au regard du dénuement dans lequel vivait le Sahel, particulièrement la ville de Dori, n’a pas été fait dans les autres régions », a-t-il ajouté.
Bientôt une programmation des autres régions
Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a confié qu’après la commémoration du 11-Décembre à Dori, il était normal de venir restituer aux populations et aux forces vives du Sahel, le déroulement de la manifestation.
Pour lui, l’objectif a été d’en faire l’évaluation et tirer des leçons pour mieux réussir l’organisation de la fête nationale dans les autres régions. Pour ce faire, avant d’échanger avec les forces vives, il a d’abord rencontré le collège de sages, les représentants des jeunes et le conseil municipal de la capitale du Liptako. Estimant que chacune de ces entités a joué un rôle « extrêmement important » dans la réussite de la commémoration du 11-Décembre, il était normal de les remercier, a-t-il soutenu.
« Aux jeunes, j’ai dit que toutes les infrastructures réalisées dans le cadre de cette fête font partie de leur patrimoine. Si demain, pour la moindre chose, ils sortent brûler des pneus sur le goudron, ils cassent tout, ils auront ramené encore leur région en arrière. Ils ont une lourde responsabilité à préserver les biens publics et privés », a expliqué le chef du gouvernement.
Concernant les manifestations de Kaya du 22 décembre 2013 où les populations ont manifesté leur mécontentement parce que, disaient-elles, on leur avait retiré l’organisation du 11-Décembre de 2015 au profit de Ziniaré, le Premier ministre a indiqué qu’il y a eu maldonne. A l’entendre, la programmation de la célébration des festivités du 11-Décembre prenait fin à Dori, et on n’avait pas, de façon formelle, désigné les régions qui allaient suivre.
Il dit ne pas souhaiter qu’il y ait des rivalités entre les régions. Les régions qui viennent en dernière position sont celles qui profitent le plus, dans la mesure où Dori a eu un avantage que Koudougou, a estimé M. Tiao. Et d’ajouter qu’il en sera de même à Dédougou, vu que la Boucle du Mouhoun aura la chance, en plus des investissements, d’avoir 300 millions de F CFA pour chacune des provinces de la région.
« Il faut être patient et attendre tranquillement son tour. Nous allons procéder, très bientôt, à la programmation des autres régions pour qu’il n’y ait plus de mésentente, afin d’éviter des situations désagréables comme celle de Kaya », a affirmé Beyon Luc Adolphe Tiao.
Un pôle de croissance minier
Selon le Premier ministre, après Bagré, la décision a été prise en conseil des ministres, de faire de la région du Sahel, le deuxième pôle de croissance du Burkina Faso, basé sur les richesses minières. « Le potentiel du Sahel que nous connaissons actuellement est insignifiante par rapport à ce qui va venir. En effet, dans 2 ou 3 ans, l’exploitation du manganèse sera effective, donc c’est une très grosse production minière industrielle », a-t-il souligné.
Par conséquent, a précisé le chef du gouvernement, avec les mines, on peut mener d’autres activités économiques qui vont accompagner le développement et faire de telle sorte que la région du Sahel puisse aller de l’avant. Depuis les critiques qui ont été émises à l’endroit des sociétés minières, a révélé M. Tiao, elles font de plus en plus un effort en matière d’investissements à caractère communautaire ou social. C’est la raison pour laquelle, le gouvernement les encourage sur cette lancée.