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Lycée départemental de Kassoum : Pourquoi les cours ne débutent-ils pas ?
Publié le lundi 5 novembre 2012   |  L'express du faso




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Le lycée départemental de Kassoum dans la province du Sourou, connaît actuellement une rentrée mitigée en ce sens que le début des cours n’est pas effectif depuis le 1er octobre. Pourtant, toutes les instances de rentrée ont été tenues et aucune absence d’enseignants n’a été signalée.



Le problème de la non-préparation de la rentrée scolaire par le proviseur fut d’abord avancé. Mais le réel blocus se situerait au niveau des effectifs qui, depuis les prévisions de la clôture des activités de l’année précédente, étaient annoncés pléthoriques. En plus, des promesses pour l’ouverture des classes de 6e, de 4e et de 3e pour décongestionner des classes de plus de 100 élèves, n’ont pas été tenues. En 3e, la pléthore s’explique par la fusion des deux classes (dont la scission était acquise) en une seule avec un effectif de plus de 120 élèves, sur instructions du directeur régional de la Boucle du Mouhoun. Alors que l’objectif de sa visite annoncée était de résoudre les problèmes de rentrée scolaire au sein de l’établissement, le directeur régional est venu remettre en cause des acquis qui consistaient à ouvrir des classes supplémentaires de 6e, de 4e et de 3e. Il a même proposé aux enseignants d’accepter des motivations pécuniaires contrairement à l’esprit d’une lettre circulaire d’interdiction de la même pratique que lui-même a eu à émettre l’année précédente. Tout cela pour faire passer la pilule des classes à grands effectifs. Le directeur régional et le proviseur de l’établissement disent que le problème des classes à grands effectifs serait un fait national ; que des effectifs de plus de 100 élèves par classe seraient raisonnables ; que sur instruction de leur supérieur hiérarchique, ils seraient chargés de rappeler aux enseignants qu’ils n’ont aucune raison de faire l’exception, et que les 3 salles de classe vides du tout nouveau bâtiment ne sont pas forcément destinées à être utilisées pour résorber le problème des effectifs, mais doivent, selon un certain programme, servir à une probable série A d’un second cycle qui est actuellement au stade d’une classe de 2nd C et de 1ère D.

Le directeur régional a fait mention de la loi d’orientation, stipulant la scolarisation obligatoire de tout enfant jusqu'à 16 ans. Mais l’assistance à la rencontre, n’a pu réellement saisir la place de ce rappel en ce sens que personne n’a été lésée dans ce droit jusque-là. Au contraire, c’est sa position à lui qui peut porter un sérieux préjudice aux enfants.

Les enseignants qui, depuis la date du 08 octobre, ont notifié par écrit l’arrêt des cours dans les classes contigües et bondées de 6e, de 4e et de 3e (en témoigne la photo réelle ci-jointe) disent comprendre les contraintes de l’administration et lui manifestent leur ferme soutien, mais refusent toute forme de motivation irrégulière (proposition de 70 000 F CFA pour les 20 membres qui composent le personnel de l’établissement par l’APE). Ils suggèrent l’investissement de cette somme (1 400 000 F CFA) dans l’achat de tables-bancs pouvant conduire à une sortie de crise. Ils soutiennent qu’ils ne sont pas capables de donner des cours à des élèves qui n’ont pas de places assises et que s’ils le faisaient, ils seront non seulement des assassins des élèves, mais aussi du système éducatif. Ils ne demandent que l’ouverture d’une classe de 6e, une classe de 4e et la réouverture de la classe de troisième, et démontrent la faisabilité de leur demande. Ils promettent d’accompagner l’administration et de faire d’énormes sacrifices au cas où les ouvertures seraient effectives. Ils considèrent le cas de leur établissement comme un cas de force majeur et pensent qu’à l’instar des autres cas similaires déjà rencontrés, les ouvertures peuvent être faites. Ils citent l’exemple du lycée provincial de Tougan, du lycée départemental de Gassan… Si ailleurs on a ouvert des salles de classes sous paillotte, à Kassoum, cela n’est pas nécessaire dans la mesure où il existe déjà des salles de classes vides. Face à ce blocage, la question qui se pose est de savoir quand les cours reprendront-ils ?

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