Les partis politiques burkinabè font preuve de responsabilité. Ils ont montré qu’ils tiennent à la République et qu’ils ne sont pas ces pyromanes ou ces pleurnicheurs rencontrés ailleurs. Depuis le début du processus qui doit conduire aux élections couplées de décembre prochain, ils ont fait preuve de maturité en soumettant systématiquement leur différend à la Justice.
Contestations devant la Justice
Les différentes contestations jusque-là ont été débattues sur le terrain judiciaire. Les protestations sur les listes du CDP à Gourcy ont eu lieu devant le tribunal administratif. Les « indépendants du Kadiogo » ont déversé leur bile auprès du tribunal administratif et n’envisagent aucun autre cadre de manifestation que la justice pour faire entendre leur cause. Et tout récemment, la dénonciation des candidatures de magistrats a également était faite devant le Conseil constitutionnel et le parti qui en a pris l’initiative, l’UPC, ne compte poursuivre son action que devant la Justice.
A pérenniser
Toute chose qui est appelée à être pérennisée jusqu’à la fin du scrutin quels que soient les résultats qui seront proclamés. Cette façon de faire honore et élève les partis politiques du Faso et prévient tout trouble qui pourrait découler de toute contestation dans la rue. En effet, le contexte social burkinabè est tel une poudrière qui n’attend qu’une petite étincelle pour exploser. En évitant d’être le silo d’où viendra la fatale étincelle, les acteurs politiques sont à saluer et à encourager à continuer dans le même sens.
La balle dans le camp de la Justice
Il ne reste plus qu’à la Justice d’accompagner ce ravissant concerto en rendant des décisions objectives, fidèles à l’esprit et à la lettre de la loi et dépouillées de toute considération politique. Elle a la confiance populaire à reconquérir et la paix sociale à construire. L’Histoire contera l’action de tous à la postérité.