Le Secrétariat technique national de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (STN/SCADD) a initié une campagne de communication et de renforcement de capacités sur la SCADD, le 24 octobre 2012 à Fada N’Gourma.
« Permettre une appropriation optimale de la SCADD par les acteurs de développement du Burkina en général et en particulier par ceux impliqués dans son dispositif de suivi et d’évaluation », c’était l’objectif de la rencontre tenue à Fada N’Gourma le 24 octobre 2012 par le Secrétariat technique national de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (STN/SCADD). Selon les organisateurs, cette campagne de communication et de renforcement des capacités s’inscrit dans le processus de matérialisation progressive des attributions du STN/SCADD.
En termes clairs, la rencontre devrait permettre d’outiller les acteurs pour un suivi et une évaluation efficaces au niveau sectoriel et régional. Il était aussi question de définir des démarches formelles de mise en cohérence des référentiels sectoriels et locaux de développement avec la SCADD. Outre l’atelier sur le suivi-évaluation marqué par des exposés au sein de la mairie de Fada, il y a eu une conférence publique sur le même sujet qui a permis aux participants de poser leurs préoccupations.
Dans son exposé, Mathieu Robert Ouédraogo du STN/SCADD a décliné les grandes orientations de la SCADD sur la période 2011-2015. Il a aussi dévoilé ses mécanismes de mise en œuvre, ses fondements et objectifs. Selon lui, le dispositif envisage, entre autres, réaliser un taux de croissance moyen du Produit intérieur brut (PIB) de 10%, atténuer l’extrême pauvreté et assurer l’éducation primaire pour tous en se basant essentiellement sur quatre principaux axes. A savoir le développement du capital humain, le développement des piliers de la croissance accélérée, le renforcement de la bonne gouvernance et la prise en compte des priorités transversales. Il ressort que le dispositif de suivi-évaluation au niveau régional est le Cadre de concertation régional (CCR). Mais la nécessité d’avoir des informations à l’échelle communale a été soulignée par M. Ouédraogo.
L’autre communicateur, Théodore Sorgho, est revenu sur l’importance des CCR. Pour lui, ce sont des cadres d’information, de renforcement de capacités et d’appui à la mise en place de nouvelles structures. Il s’est aussi attardé sur les attributions des CCR et exhorté les responsables de ces cadres à la tâche. « Un bilan de concertation sera fait en fin d’année ; donc les responsables doivent se rendre sur le terrain pour mesurer l’impact des activités », a-t-il insisté. Par ailleurs, M. Sorgho a relevé les limites des CCR. Ces limites se rapportent à la faiblesse des contributions financières des acteurs, à la multiplicité des cadres de concertation et au manque d’harmonisation des stratégies d’animation.
Les participants qui estiment que les médias locaux peuvent jouer un grand rôle dans l’appropriation de la SCADD par les populations (en grande partie analphabètes) ont déploré le fait que ces médias ne soient pas associés aux activités. En dehors de cette préoccupation, il y avait celles relatives au sort réservé aux structures existant sur le terrain bien avant l’adoption de la SCADD. Que deviendront-elles ? Ils ont aussi voulu savoir davantage sur les particularités de cette nouvelle stratégie.
A travers cette activité, les responsables chargés de la mise en œuvre de la SCADD entendent associer toutes les couches sociales pour une réussite sans faille de ce référentiel.