Ouagadougou- Le président Blaise Compaoré au regard de son bilan positif à la tête du Burkina Faso depuis 26 ans, peut continuer s’il le désire, à diriger le Burkina Faso, a indiqué le Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao en dépit de l’interdiction de la Constitution.
« Ces vingt-six années ont été celles de la paix et du développement. Le Burkina Faso se porte bien sur le plan économique et est un garant de la stabilité dans la sous-région. C’est pourquoi nous pensons que Blaise Compaoré peut continuer à diriger le pays », a déclaré M. Tiao dans un entretien accordé à Jeune Afrique.
Le président du Faso au terme de l’article 37 de la Constitution n’est pas autorisé à se représenter à la fin de son mandat en 2015. Mais dépuis 2010, ses partisans réclament la modification de l’article au grand dam de l’opposition et d’acteurs de la société civile.
« Dans une Constitution, les articles ne sont pas figés […] Si le chef de l’État a envie de se représenter, nous pensons qu’il doit pouvoir le faire », a soutenu Luc Adolphe Tiao, précisant que « l’idéal serait un référendum car les choses seraient plus claires ».
Faute de disposer des trois quarts de députés (96 sur 127) qui aurait rendu « plus simple » cette modification, le Premier ministre, a affirmé que des négociations sont en cours avec des partis alliés.
« Nous devons donc discuter avec nos alliés, mais sans nous précipiter : nous avons quelques mois devant nous », a-t-il ajouté.
La succession de M. Compaoré agite de plus en plus la classe sociopolitique burkinabè. Face aux risques « de déchirure violente », un groupe de personnalités morales conduites par l’ex président Jean Baptiste Ouédraogo a initié le 30 janvier passé, des rencontres en vue de concilier les différents protagonistes.