Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a accordé une audience au ministre malien des Affaires étrangères, Tieman Coulibaly, le 3 novembre 2012 à Ouagadougou. Ils ont échangé sur la situation de crise que traverse le Mali, depuis le 22 mars dernier.
Tieman Coulibaly, le ministre malien des Affaires étrangères, a déclaré, à sa sortie d’audience, le 3 novembre 2012, avoir rendu une visite de courtoisie au président du Faso, désigné depuis le début de la double crise au Mali, par la CEDEAO, comme médiateur. Il a indiqué avoir fait à Blaise Compaoré, le point de la situation depuis le début : rencontres à Ouagadougou, signature d’un accord-cadre, formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale. Le ministre des Affaires étrangères du Mali a confié avoir également discuté de la suite du processus de sortie de crise avec le médiateur Compaoré. Il est, en effet, prévu à Abuja, une rencontre du conseil de médiation et de paix de la CEDEAO, suivie d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat. Au sujet d’une éventuelle intervention militaire au Nord Mali, le ministre Coulibaly a souligné que des instruments internationaux sont en train d’être mis en place. Et d’évoquer la résolution des Nations unies et un certain nombre de décisions prises au niveau de l’Union africaine et de la CEDEAO. « Un cadre international est en train de s’organiser pour que nous puissions faire la part des choses entre le dialogue politique souhaité et l’intervention militaire, pour débarrasser notre sous-région des forces terroristes qui l’occupent », a expliqué le ministre malien des Affaires étrangères. Selon le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibrill Bassolé, qui a introduit son homologue malien auprès de Blaise Compaoré, la délégation d’Ansar Dine est arrivée à Ouagadougou, vendredi 2 novembre 2012 dans la soirée. « Elle va rencontrer le médiateur de la CEDEAO, le Président du Faso, Blaise Compaoré, qui va très probablement réitérer les exigences de la CEDEAO, qui sont que Ansar Dine doit se démarquer de la terreur et du crime organisé », a dit le ministre Bassolé. Il a indiqué que d’une manière générale, le souhait est que les mouvements maliens armés qui se sont volontairement ou involontairement alliés aux groupes terroristes, se démarquent très clairement d’un certain nombre de méthodes, pour aller vers la réunification politique du pays et préparer les conditions pour la tenue d’élections. « L’objectif de la médiation, c’est d’aller vers une espèce de normalisation de la vie institutionnelle du pays et un redéploiement de l’administration sur tout l’ensemble du territoire national », a aussi expliqué Djibrill Bassolé, qui n’exclut toutefois pas l’usage de la force, pour mettre hors d’état de nuire, ces groupes terroristes. Le ministre Bassolé a confié ne pas pouvoir dire, avec exactitude, le moment de la rencontre entre le médiateur et Ansar Dine.
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