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Salifou Guigma, journaliste à Horizon FM, à propos du CHAN : « S’il fallait reprendre, Brama n’accepterait pas cette situation »
Publié le mercredi 5 fevrier 2014   |  Burkina24


27e
© aOuaga.com par A.O
27e Coupe du Faso
Lundi 5 août 2013. Ouagadougou. L`ASFA-Yennenga a remporté la 27e édition de la Coupe du Faso en battant l`AS Sonabel par 2 buts à 1


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Salifou Guigma, journaliste à la Horizon FM a assisté à la 3ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2014. Dans cet entretien, il revient sur le parcours calamiteux des Étalons, la mauvaise gestion de l’équipe au niveau de l’encadrement, propose des solutions pour éviter des déconvenues comme celles constatées pendant le CHAN. Salifou Guigma est aussi revenu sur la participation des clubs burkinabè en campagne africaine à savoir l’ASFA Yennenga en Ligue des Champions d’Afrique et l’AS SONABEL en Coupe de la Confédération.

Burkina 24 (B24): Vous venez de suivre la finale de la première édition de la Coupe de la ligue du centre de football (ndlr le dimanche 2 janvier 2014). Quelle analyse faîtes-vous de cette rencontre remportée par l’AS SONABEL devant le Santos FC sur la marque de 3 à 1 ?

Salifou Guigma (SG): A mon avis, c’est une finale avec un niveau moyen. On s’est rendu compte que les deux formations avaient aligné leurs équipes B.

Il y avait peut-être de la place pour ces joueurs qui sont sur le banc de touche de montrer ce qu’ils savent faire. C’est une occasion, pour eux, de montrer ce dont ils sont capables.

Ce qui explique qu’on a pas vu une très grande finale. Cependant, quatre buts en une finale, il faut prendre cela positivement.

L’AS SONABEL a pu faire une revue de troupe. Cela lui permettra de mieux préparer l’expédition d’Al Jadida. C’est une finale moyenne qui reflète le niveau du football local.

L’AS SONABEL a la chance de jouer le match retour à la maison

B24: Est-ce que la prestation de l’AS SONABEL vous rassure avant son match contre Al Jadida ?

SG: Rassurer, c’est trop dire. La grosse inconnue ici, c’est l’équipe marocaine. Ce qu’on sait, c’est qu’il s’agit d’une équipe expérimentée.

La moyenne d’âge des joueurs tourne autour de 26 ans. Ce qui signifie qu’ils sont ensemble depuis longtemps. Vous connaissez bien le football marocain qui est technique tandis que celui du Burkina est plus athlétique.

Nous jouons plus avec le cœur (rires). Ce sera difficile pour l’AS SONABEL au Maroc. Cette équipe n’a pas d’expérience africaine, jusqu’à son entraîneur. Il faut donc s’attendre à un match difficile à l’aller. Mais, un match de football se joue sur les détails.

Gageons que l’AS SONABEL sera solide défensivement et essayer de faire le résultat au match retour. L’AS SONABEL a la chance de jouer le match retour à la maison, peut-être qu’elle saura limiter les dégâts et se qualifier à la maison.

B24: Vous avez parlé d’Al Jadida qui n’est pas très connu sur la scène continentale mais l’ASFA Yennenga en Ligue des Champions sera face à Diambar du Sénégal, un club pas assez connu sur le continent aussi.

SG: Oui. C’est une équipe qu’on ne connaît pas très bien mais n’oubliez que c’est un centre académique. C’est une formation pétrie de talents.

C’est un centre avec des joueurs qui ont grandi ensemble en franchissant les différentes catégories. Si cette équipe joue la Ligue des Champions, c’est qu’elle s’est bien positionnée dans le championnat sénégalais (ndlr, Diambars est champion du Sénégal après sa montée en D1) qui a un statut semi-professionnel.

A mon sens, l’ASFA Yennenga est plus expérimentée et je pense qu’elle devrait montrer un bon visage. Il y a des joueurs qui ont l’expérience de la haute compétition comme le tournoi de l’UEMOA, l’UFOA et le CHAN.

Ils devraient être capables de faire un résultat à Dakar. L’ASFA Yennenga a mon avis part favorite par rapport à l’AS SONABEL même si c’est face à un centre académique.

Des joueurs incapables d’élever leur niveau

B24: A une semaine de ce voyage, l’équipe est sans entraîneur.

SG: C’est vrai que la personne physique du coach Cheick Omar Koné ne sera pas là mais son travail reste. Je pense que l’ASFA Yennenga va bien jouer parce que c’est un travail que Cheick Omar Koné a déjà réalisé.

Peut-être que cela va jouer dans le long terme. Ce n’est pas facile quand on perd son entraîneur ainsi à la veille d’une compétition. Sinon sur ce match aller et au retour on ne sentira pas trop son absence.

Cependant, il faut déplorer cela. Au niveau de l’ASFA Yennenga on ne devrait pas en être là : perdre son entraîneur à une semaine d’une compétition.

Je suis très étonné. Même s’il y avait une porte de sortie dans le contrat il fallait une clause pour éviter ces genres de situations. Cela vient dénoter de l’amateurisme de notre football.

Ce n’est pas un secret, l’entraîneur n’avait plus de contrat avec l’ASFA Yennenga. C’est cela la vraie raison. Il était susceptible à tout moment de partir. (…) Il faut tirer les leçons.

On constate qu’il ne s’agit plus de jouer sur le rectangle vert mais savoir aussi comment ficeler le contrat d’un entraîneur, comment préparer une équipe qui va au CHAN … c’est un ensemble. Le football est avant tout administratif, lobbying. Pour être professionnel, il faut passer par toutes ces étapes.

Paul Put (…) a dirigé la séance d’entraînement


B24: Pour certains analystes, le football produit par les Etalons locaux lors du CHAN reflète le niveau du championnat burkinabè. Partagez-vous cet avis ?

SG: Moi je partage cet avis. Le football produit par les Etalons locaux en Afrique du Sud reflète le niveau de notre championnat local.

Le football qu’on a produit en Afrique du Sud lors de la CAN, n’est pas celui du Burkina mais celui de l’étranger, des footballeurs professionnels. Ils étaient tous des pros et ils étaient à la CAN avec ce qu’ils ont appris en Europe.

Le CHAN est bienvenu parce qu’il va nous permettre de comprendre qu’on n’a pas encore le niveau et qu’on devrait chercher à se professionnaliser au lieu de rester dans ces tares là. Vous avez vu des joueurs incapables d’élever leur niveau, une sélection sur laquelle on pouvait retrouver à redire.

Après la défaite contre l’Ouganda, pour nous qui y étions, on a vu Paul Put qui est allé assister Brama, il a dirigé la séance d’entraînement, il a fait des ateliers, des plans tactiques… On est surpris de voir Brama Traoré coacher l’équipe sur le banc de touche.

B24: L’objectif était d’apporter du renfort à l’encadrement technique

SG: Nous de l’extérieur, on ne peut dire que c’était une aberration que Paul Put assiste Brama Traoré. Il appartenait plutôt au concerné, à Brama de savoir ce qu’il fait.

Il veut que Paul Put l’assiste, OK ! Si vous décidez de laisser le plan tactique du travail à Paul Put alors vous le laissez terminer. Il devient le coach et vous devenez l’adjoint. Si vous voulez rester en tête, dites à votre supérieur que vous avez réalisé des résultats avec l’équipe laissez-moi y aller. En ce moment, j’assume.

Voilà aujourd’hui, il y a problème. Nous ne sommes pas de grands techniciens, mais nous suivons le football, nous savons ce que c’est. On ne peut pas se retrouver à une compétition de la trempe du CHAN avec deux entraîneurs.

L’un qui fait un travail tactique (ndlr,pendant l’entraînement) et un autre qui coache (ndlr, sur le banc de touche) qui fait les remplacements… C’est l’entraîneur, qui, au préalable établit le plan tactique du jeu.

S’il est établi par un autre et toi tu viens coacher l’équipe en plein match… c’est pour cela que je dis qu’il faut analyser jusqu’à l’implication de Paul Put dans son staff.
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