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Sidwaya N° 7596 du 5/2/2014

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Lutte contre la traite et les pires formes du travail des enfants : l’heure de la répression dans la Bougouriba
Publié le mercredi 5 fevrier 2014   |  Sidwaya




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La Direction provinciale de l’action sociale et de la solidarité nationale de la Bougouriba, a organisé un atelier les 27 et 28 janvier 2014 à Diébougou sur la traite et les autres pires formes du travail des enfants, et sur la répression des infractions y relatives. Face à ce phénomène grandissant surtout dans la région, l’atelier visait à associer les forces de l’ordre à la lutte.

La région du Sud-Ouest occupe malheureusement la première place au plan national dans la traite des enfants. Dans cette région, plus de 1 000 enfants victimes de trafic ont été interceptés de 2010 à 2012. En outre, sur l’ensemble des enfants de la région, 63,65% exercent un travail qui leur est dommageable. Les actions de sensibilisation et de prise en charge des enfants par les acteurs de la lutte sont restées infructueuses. Pour juguler ce problème devenu préoccupant pour les autorités, la répression par les forces de l’ordre et de sécurité est la nouvelle stratégie de lutte adoptée. Au cours de l’atelier initié par la Direction provinciale de l’action sociale de la Bougouriba les 27 et 28 janvier derniers, la gendarmerie, la police nationale et municipale ainsi que la douane ont acquis des connaissances sur les concepts de base relatifs à la traite et aux pires formes du travail des enfants.
Elles ont été informées des causes et des conséquences du phénomène, du mode opératoire et de contrôle des victimes par les trafiquants, et du cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la traite au Burkina Faso. A cela, s’ajoutent les procédures de prise en charge des victimes et les procédures pénales applicables aux crimes de traite et autres pires formes du travail des enfants. Les agents des forces de l’ordre ont aussi échangé en travaux de groupe sur leurs contributions dans la lutte. Tout en s’engageant à multiplier les patrouilles sur les routes et les sites miniers, ils ont souligné les difficultés qui endiguent leurs actions. Il s’agit entre autres, du manque de moyens logistiques pour effectuer les patrouilles et transporter les enfants interceptés, de l’absence de réseau en certains endroits ne facilitant pas la communication, de l’insuffisance de personnel, du refus de certains transporteurs de s’arrêter pour les contrôles et de l’insuffisance de communication entre les différents acteurs de la lutte. Le Directeur provincial (DP) de l’action sociale et de la solidarité nationale, Joseph Toé, s’est engagé à rechercher les solutions à certaines de ces préoccupations, avec l’aide des partenaires financiers comme le Fonds enfants et Plans Burkina. Au terme de la rencontre, les forces de l’ordre se disent techniquement bien outillées pour se mettre au service des droits de l’enfant à travers l’information, la dissuasion et aussi la répression. Le DP de l’action sociale et le représentant de Fonds enfants, Etienne Rouamba, ont remercié le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Diébougou, Joseph Zoungrana, et le directeur régional du travail et de la sécurité sociale du Sud-Ouest, Karlé Zango, pour leur disponibilité, et la qualité de leurs communications durant ces deux jours d’atelier. Le secrétaire général de la province, Idrissa Yanogo, s’est, lui, dit confiant qu’avec la contribution des forces de l’ordre, les réseaux de trafiquants d’enfants et d’employeurs de main-d’œuvre infantile et leurs complices seront démantelés.

Sansan Natal DAH
AIB/Bougouriba

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