Le mot d’ordre de grève des 4 et 5 février 2014 lancé par l’Unité d’action syndicale (UAS) a occasionné un dysfonctionnement dans les services publics sur l’ensemble du territoire national. Le mardi 4 février, une équipe des Editions Sidwaya a fait le tour de certaines administrations pour constater de visu, le suivi du mot d’ordre.
Le mardi 4 février 2014. Il est 9 heures quand l’équipe de reportage commence à sillonner certaines administrations publiques de la capitale burkinabè. Du ministère de la fonction publique, première étape de la tournée, à la direction générale des douanes, en passant par celle des impôts où nous n’avons pas pu échanger avec les responsables (car participant à un colloque), quelques agents, sous l’anonymat, nous ont confié que le mouvement est suivi mais ne perturbe pas les services. Même constat au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, où des dispositions ont été prises par les responsables de la structure et les syndicats pour assurer le service minimum. « Nous avons été heureux de constater que la section syndicale de Yalgado a pris des engagements avec le niveau central pour assurer le service minimum » s’est réjoui le directeur du contrôle interne, Joël Somda. A l’en croire, tous les services de l’hôpital fonctionnent. Et le responsable de la sous-section du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) de l’hôpital Yalgado, Konfé Amadi d’ajouter : « pour cette grève, nous avons observé un service minimum pour gérer les urgences, un dispositif qui existait jadis, et qui a fonctionné jusqu’en 1997, avant d’être interrompu ». Pour lui, en renouant avec cette méthode, cela témoigne de la volonté du syndicat à lutter pour de meilleures conditions de vie et non de mettre en péril la vie des patients. Une initiative saluée par les responsables de l’hôpital, qui restent toujours en veille, pour pallier à d’éventuels désagréments. Hôpital de référence, Yalgado Ouédraogo reçoit beaucoup de malades. De ce fait, en pareille circonstance, il y a des prestataires, des praticiens de bonne foi, selon Joël Somda, qui s’investissent aussi, pour garantir le service minimum. Ceci, pour souligner qu’en matière de grève, rien n’est à négliger, surtout dans le domaine de la santé.
Au Centre hospitalier régional de Kaya, les services tels que la pédiatrie, la médecine, le laboratoire, les urgences, la maternité, le bloc opératoire, le dépôt pharmaceutique … étaient ouverts. A en croire Priscille Cyrille Kaboret/Ouédraogo, directrice générale du CHR de Kaya, pour une première fois, les agents de santé en grève ont accepté d’assurer le service minimum. Sans avancer de chiffre par rapport au taux de suivi de la grève, elle a laissé entendre que la quasi-totalité des services de son établissement fonctionnait. « Cette fois-ci, on n’a pas fait venir quelqu’un d’ailleurs car le service minimum est assuré dans la quasi-totalité des services du Centre hospitalier régional de Kaya », se réjouit-elle.