Le Groupe africain pour le commerce équitable (GACE) a organisé, le mardi 30 octobre 2012 à Ouagadougou, une table ronde sur le thème : « Quels rôles pour l’UEMOA ? » Cette rencontre a regroupé des acteurs ouest-africains du commerce équitable venus du Sénégal, du Bénin, du Togo, du Mali et du Burkina. L’objectif de ladite rencontre était d’échanger avec les décideurs sur les plateformes de la structure.
Faire du lobbying auprès des décideurs en vue de plaider en faveur des producteurs africains, c’est tout l’enjeu que ces militants du commerce équitable de l’Afrique de l’Ouest se sont assigné pour sortir de l’indépendance extérieure. A travers différentes plateformes, ces acteurs regroupés au sein du Groupe africain pour le commerce équitable (GACE) veulent faire du commerce équitable une garantie. Cette rencontre de Ouagadougou consistait pour eux à mener une action de plaidoyer et d’échanger avec le ministère, de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, et la Chambre de commerce. A cette occasion, les acteurs ont passé en revue les principes de base de ce commerce. En effet, le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect et dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Paraphrasant un auteur français, Abdou Dramane Gueye du Sénégal a, dans son exposé, précisé que le commerce équitable n’a pas pour but de rendre ses producteurs riches mais de leur permettre simplement de répondre à des besoins élémentaires, parmi lesquels l’accès à l’éducation et à la santé, la capacité d’investir dans les moyens de production. Occasion pour Claude Lamadokou de la plateforme togolaise du commerce équitable et coordinateur du GACE de décliner les idéaux poursuivis par ces acteurs. En effet, le GACE se veut une structure politique du commerce équitable sur le plan africain. La structure a interpellé la responsabilité des Etats pour la protection du marché en vue de la création d’opportunités pour les producteurs économiquement défavorisés et de la promotion du commerce équitable. Face à ces différentes préoccupations, Karim Séogo, représentant de la direction générale du commerce extérieur, a dit la volonté du gouvernement d’accompagner les structures qui œuvrent pour le bien-être des producteurs. Pour cela, il a invité les acteurs à prendre attache avec ladite direction pour prendre connaissance des opportunités qui leur sont offertes. Créé en 2008 en faveur du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), le GACE est composé de cinq pays de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina, Mali, Sénégal et Togo). La structure est dotée d’une coordination tournante chargée, entre autres, de la collecte et de la diffusion de l’information, de l’animation, de la mise en œuvre des activités, de la recherche et de la gestion des fonds.