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Médiation interne dans la situation nationale : les premières propositions du groupe
Publié le mardi 4 fevrier 2014   |  Service d’Information du Gouvernement


Situation
© Autre presse par Maxime Kaboré
Situation nationale : des personnalités offrent leur médiation
Jeudi 30 janvier 2014. Ouagadougou. Des personnalités ont fait une déclaration à la presse dans laquelle elles offrent leur médiation par rapport à la situation socio-politique tendue


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Après sa déclaration sur la situation nationale faite le 30 janvier dernier, le groupe de médiateurs interne conduit par l’ancien chef d’Etat Jean-Baptiste Ouédraogo s’est rapidement mis à la tâche. Il a eu en début de semaine des rencontres avec les acteurs de la scène politique nationale desquelles il a dégagé des propositions contenues da,s le communiqué de presse ci-dessous auquel sont joints en annexes des compte-rendus des rencontres avec la majorité présidentielle et l’opposition politique.


Dans le cadre de sa mission, le groupe de médiation présidé par Son Excellence Monsieur Jean-Baptiste OUEDRAOGO a rencontré le lundi 03 février 2014 à Ouagadougou, une délégation de l’opposition et de la majorité, respectivement à 11 heures et à 16 heures. En introduction de ces rencontres, le président du groupe de médiation a d’abord remercié les délégations d’avoir accepté l’offre de dialogue et a ensuite présenté le contexte et la justification de la médiation.

Le Burkina Faso vit une crise politique depuis plusieurs mois avec des risques de confrontations, de divisions et de troubles pouvant compromettre la paix sociale d’où l’initiative de cette médiation interne dont l’objectif est d’éviter que la crise politique actuelle ne dégénère en affrontements catastrophiques pour tous et d’aboutir à un modus vivendi sous forme de plateforme de transition démocratique apaisée.

Cette volonté a conduit le groupe de médiation à demander à l’opposition et à la majorité de respecter scrupuleuseument la constitution en s’interdisant la révision de l’un et l’autre des articles déjà ancrés dans la loi fondamentale. Par ailleurs, la médiation a proposé l’adoption d’un mécanisme qui pourrait ménager une sortie honorable à Monsieur le Président du Faso, l’ouverture d’une transition démocratique apaisée au terme de son mandat constitutionnel, des garanties de sécurité et l’acceptation d’une formule de sénat aménagé en concertation avec l’opposition et dont la mise en place se fera d’accord parties.

Après avoir présenté ses propositions, la médiation a proposé une suspension de séance afin de permettre à chaque délégation de se concerter. Elle a toutefois souligné que la transition démocratique apaisée, acceptée de tous, passe inévitablement par des sacrifices de chacune des parties. Une deuxième rencontre a été programmée pour le mercredi 05 février 2014.


Pièces jointes :
- Comptes rendus de chacune des délégations
- Tableau récapitulatif des positions initiales des parties et des propositions de la médiation.

Fait à Ouagadougou, le 04 février 2014.

La médiation


Annexe 1 : compte rendu de la rencontre entre le groupe de médiation et la délégation de la majorité

Le lundi 03 février 2014, le groupe de médiation présidé par Son Excellence Monsieur Jean-Baptiste OUEDRAOGO a reçu une délégation de la majorité composée de : Assimi KOUANDA, Kanidoua NABOHO, Alain YODA, Achille TAPSOBA, Zacharia TIEMTORE, Bouba YAGUIBOU, Toussaint COULIBALY, Amadou DICKO et Saïdou COMPAORE.

En introduction de cette rencontre, le président du groupe de médiation a d’abord remercié la délégation de la majorité d’avoir accepté l’offre de dialogue et a ensuite présenté le contexte et la justification de la médiation. Le Burkina Faso, a-t-il mentionné, vit une crise politique depuis plusieurs mois avec des risques de confrontations, de divisions et de troubles pouvant compromettre la paix sociale d’où la nécessité d’entreprendre des initiatives dans le but d’amener les principaux acteurs politiques autour d’une table de dialogue.

L’objectif de la médiation est d’éviter que la crise politique actuelle ne dégénère en affrontements catastrophiques pour tous et d’aboutir à un modus vivendi sous forme de plateforme de transition démocratique apaisée. Il a été rappelé que les principales contradictions qui opposent la majorité à l’opposition se résument au respect et au non respect de deux dispositions de notre constitution à savoir l’article 37 en vue de supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels et l’article 78 pour supprimer le sénat.

Cette analyse a conduit le groupe de médiation a demandé à la majorité de prendre ses responsabilités par rapport à la non révision de l’article 37 de la constitution pour faire baisser la tension sociale. Il a souhaité en outre que les deux parties ne perdent pas de vue qu’une nation se construit avec la richesse des diversités et non dans la division et l’exclusion mutuelle.

C’est pourquoi la médiation en appelle au sens de l’honneur de chaque partie pour le respect de la constitution et pour parvenir à un compromis pour la paix et la stabilité. Elle propose à cet effet le respect de la constitution et donc la non révision de l’un et l’autre des articles déjà ancrés dans la loi fondamentale, l’adoption d’un mécanisme qui pourrait ménager une sortie honorable à Monsieur le Président du Faso, l’ouverture d’une transition démocratique apaisée au terme de son mandat constitutionnel, des garanties de sécurité et l’acceptation d’une formule de sénat aménagé en concertation avec l’opposition et dont la mise en place se fera d’accord parties.

Après avoir présenté ses propositions, la médiation a proposé une suspension de séance afin de permettre à la majorité de se concerter. Elle a toutefois souligné que la transition démocratique apaisée, acceptée de tous, passe inévitablement par des sacrifices de chacune des parties. Une deuxième rencontre a été programmée pour le mercredi 05 février 2014.

Fait à Ouagadougou, le 04 février 2014

Le rapporteur


Annexe 2 : compte rendu de l’Opposition sur la rencontre avec le Groupe de Médiation

L’Opposition conduite par le président Zéphirin Diabré a rencontré le groupe de médiation présidé par le président Jean-Baptiste Ouédraogo.

Sur initiative du Président Jean-Baptiste OUEDRAOGO, une rencontre a eu lieu le lundi 3 février 2014 à Ouagadougou, entre le Groupe de médiation sur la crise nationale et l’Opposition politique burkinabé regroupée derrière le Chef de file de l’Opposition (CFOP), pour échanger sur les voies et moyens pour sortir le Burkina de la situation de crise qu’elle connaît actuellement.

Cette rencontre qui s’est étalée de 11h à 13h30 a regroupé :
- côté médiation : le Président Jean-Baptiste OUEDRAOGO, ancien chef d’Etat du Burkina, ancien membre du Collège de sages, président du Groupe, l’Imam Mama SANOU, ancien membre du Collège de sages. Mgr Paul Y. OUEDRAOGO a été excusé pour raison de calendrier.
- côté Opposition, le Président Zéphirin DIABRE, CFOP, accompagné de Bénéwendé Stanislas SANKARA (Président de l’UNIR/PS), Ibrahima KONE (Secrétaire Général du PDS/METBA), Ablassé OUEDRAOGO (Président de LE FASO AUTREMENT), François Ouindlassida OUEDRAOGO (Président du RDS), Emile René KABORE (Secrétaire Général de la CNPB), Norbert Michel TIENDREBEOGO (Président du FFS), Djéjouma SANOU (Président de l’UDPS), Jean-Hubert BAZIE (Président de L’ESPOIR).

Le Président Jean-Baptiste OUEDRAOGO a justifié les raisons de l’auto-saisine de la situation nationale à travers un groupe de médiation national, par le devoir de patriotisme et le souci de préserver à tout prix la paix et la concorde nationale.

Il a informé l’Opposition du retrait du Pasteur Samuel B. YAMEOGO, Président de la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques du Groupe de médiation. Il a annoncé des prédispositions du Président du Faso au compromis et souhaité que la concertation et l’esprit de dialogue prévalent dans la recherche de solutions propres à assurer le développement du Burkina dans la paix.

L’Opposition politique, à travers ses représentants, a félicité le Groupe de Médiation pour son initiative. Elle a expliqué le sens de son engagement et réaffirmé son souci de parvenir à une sortie de crise conforme aux aspirations du peuple.

Après avoir fait le point des réflexions des parties en présence et recueilli les propositions de la Médiation, les deux groupes se sont quittés en se promettant de se retrouver le mercredi 5 février 2014.


Ouagadougou le 03 février 2014


Le Rapporteur

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