Les syndicats des travailleurs de la Fonction publique burkinabè sont en grève du 4 au 5 février 2014 sur toute l’étendue du territoire. Ils protestent contre l’évolution des négociations entamées depuis l’année dernière sur la réforme de la grille indemnitaire. A la Bourse du Travail de Ouaga, ce 4 février, les agents publics étaient nombreux à l’assemblée générale organisée par la coordination des syndicats.
La Bourse du Travail de Ouagadougou a refusé du monde, ce 4 février 2014, à l’entame de la grève de 48 heures décrétée par 33 syndicats de la Fonction publique pour protester contre la forme et le fond des négociations sur la grille indemnitaire.
Mamadou Barro, porte-parole des organisations syndicales de la Fonction publique, dira plus tard que cette mobilisation lance un « message fort » à l’endroit du gouvernement.
» » » Lire aussi : Grille indemnitaire de la Fonction publique : les syndicats quittent la table de discussions
Dans le mot introductif à l’assemblée générale, Mamadou Barro a rappelé les péripéties des négociations sur la grille indemnitaire, qui, au départ prévues pour un mois, ont franchi le cap de sept mois.
Le porte-parole a fait à l’assemblée générale le point sur les grandes lignes des négociations et des propositions de grille indemnitaire faites par le gouvernement.
Des « acquis réels », mais …
L’un des points essentiels c’est que le gouvernement a regroupé la vingtaine d’indemnités servies aux fonctionnaires de l’Etat, en quatre types d’indemnités : indemnité de responsabilité, indemnité d’astreinte (risque, pénibilité, sujétion) et indemnité de technicité. Ces indemnités sont réparties selon un référentiel.
Mamadou Barro a indiqué que les syndicats ont reconnu que la réforme proposée comporte des « acquis réels ». Cependant, ils lui font des reproches, notamment sur la typologie et le référentiel, qui remettent en cause des acquis antérieurs et accentueraient des iniquités.
Trois préalables
Les parkings étaient débordés à la Bourse du Travail de Ouaga, ce mardi
Des reproches qui ont conduit les syndicats à quitter la table des négociations et ils posent désormais trois préalables.
Il s’agit de la possibilité d’amender le référentiel et la typologie, la préservation des « acquis historiques » et que « le gouvernement nous dise dans quel cadre il compte faire les améliorations futures », a énuméré Mamadou Barro.... suite de l'article sur Autre presse