Ouagadougou a abrité les 30 et 31 janvier 2014, le 9ème congrès de la Société francophone de contraception (SFC) et la 7ème rencontre de la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB). Une occasion pour les professionnels de la santé, d’échanger sur les grandes questions de la planification familiale.
Le 7è congrès de la Société francophone de contraception (SFC) et le 9è de la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB) ont mobilisé les 30 et 31 janvier 2014 à Ouagadougou, les participants venus de 28 pays d’Afrique et du monde autour de la problématique : « Contraception : actualités, accès, offre et disponibilité des produits et les urgences obstétricales et néonatales en milieu africain ». A l’occasion, les congressistes ont échangé sur la santé sexuelle et de la reproduction et surtout, sur la planification familiale avec les différentes méthodes contraceptives. Et de l’avis du président de la SOGOB, Michel Akotionga, il est ressorti que la contraception d’urgence est connue, mais mal utilisée. Le président de la David Serfaty a voulu s’associer à la SOGOB pour partager ses expériences dans le domaine de la planification familiale, parce que sa structure fait la promotion de la contraception dans tous ses aspects (médical, social, psychologique, démographique, éthique, légal, etc.) dans les pays francophones. Elle initie et encourage la recherche en contraception dans les pays francophones. C’est dans cette optique qu’elle collabore avec toutes les sociétés et associations francophones et non francophones concernées par le contrôle des naissances. La raison d’être de la SFC est de créer un lien linguistique, culturel et professionnel dans le domaine du contrôle de la fertilité entre les pays francophones qui y sont représentés. Pour le ministre burkinabè de la santé, Léné Sebgo, la contraception est un élément essentiel de la planification familiale. Elle permet aux couples de choisir le nombre d’enfants qu’il désire, en espaçant les naissances, de telle sorte qu’elles puissent avoir accès aux services sociaux de base, tels que la santé et l’éducation. Pour la représentante de l’OMS au Burkina, Djamila Cabral, le thème du congrès est d’actualité et très évocateur. Selon elle, à 700 des comptes à rebours sur les avancées de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les progrès en matière de soins universels à la santé sexuelle et de la reproduction dans la région africaine restent en- deçà des attentes. Toujours selon Djamila Cabral, par ailleurs représentante des partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine de la santé, ces 10 dernières années, des progrès ont été enregistrés et le taux de prévalence contraceptive est passé de 19% en 1998 à 27% en 2012. Ainsi, beaucoup d’efforts restent à fournir, afin de réduire significativement la mortalité maternelle et de contrôler la fertilité car, a-t-elle dit, « des mères et des enfants dans notre Afrique continuent de mourir de conditions facilement évitables ou traitables », avant de poursuivre : « Avec en moyenne 287.000 décès maternels chaque année dont plus de 56% en Afrique subsaharienne, et 2 nouveau-nés qui meurent chaque minute ». Quant à Léné Sebgo, la rencontre se tient au moment où les différends rapports et enquêtes nationaux et internationaux affichent des progrès mitigés en matière de lutte contre la mortalité maternelle et infantile, surtout dans la sous- région. Ce sont entre autres, le faible taux d’utilisation des méthodes contraceptives, du taux d’accroissement de la population encore élevé avec 3,1% au Burkina Faso. « C’est une opportunité pour nous de renforcer le plaidoyer et l’engagement de tous pour un mieux-être des femmes et des enfants », a laissé entendre le ministre. Pour ce faire, il a exhorté les professionnels de la santé à faire de la survie des femmes et des enfants, leur cheval de bataille.