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Sidwaya N° 7594 du 3/2/2014

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Abolition de la peine de mort : la jeunesse Ouagalaise sensibilisée à la question
Publié le mardi 4 fevrier 2014   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
la ministre des droits humains et de la promotion civique, Julie Prudence Nigna/Somda


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Le ministère des Droits humains et de la Promotion civique a organisé, le jeudi 30 janvier 2014 à Ouagadougou, une projection cinématographique sur la peine de mort.

Dans le souci de sensibiliser l’opinion publique à la peine de mort au Burkina Faso, le Ministère des droits humains et de la promotion civique (MDHPC) a projeté un film sur la question, le jeudi 30 février 2014 à Ouagadougou. Plusieurs jeunes de la capitale ont suivi cette œuvre cinématographique, dans l’enceinte du Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA). Pour la ministre des droits humains et de la promotion civique, Julie Prudence Nigna/Somda, à travers ce film, suivi de débats, chacun pourra prendre conscience de la nécessité d’abolir la peine de mort. « Nous avons été interpellé par les instances internationales sur l’abolition de la peine de mort et aujourd’hui, nous travaillons à ce que cela soit effectif au Burkina Faso, et aussi, pour montrer que nous sommes un Etat qui adhère à cette idée, parce que la peine de mort ne fait pas partie du respect des droits humains », a-t-elle justifié. Selon la ministre, le Burkina Faso fait partie des 27 pays abolitionnistes en pratique. Aussi a-t-elle expliqué : « Sont considérés comme abolitionnistes en pratique, les pays qui, quoique prévoyant la peine de mort dans leur législation pénale, ne l’ont jamais appliquée ou ne l’ont pas fait depuis au moins dix ans et qui ont fait preuve d’une volonté politique de ne plus l’appliquer ». De l’avis de la ministre, la question de la peine de mort est un sujet qui divise les opinions sur son abolition ou son maintien. Alors, elle interpelle les uns et les autres à une meilleure prise de décision. « La peine de mort est une sanction cruelle et inhumaine, elle n’a aucun effet dissuasif, elle est aussi, une punition collective, car elle affecte les proches du condamné et ne soulage pas nécessairement la douleur éprouvée par les proches de la victime », a-t-elle clamé. Afin d’aboutir à de meilleurs résultats, le MDHPC, à entendre sa première responsable, prévoit des activités. Il s’agit, entre autres, des campagnes de sensibilisations dans les différentes villes du Burkina Faso, de l’organisation d’échanges avec les chefs coutumiers et religieux des régions et de rencontres avec les parlementaires. Dans sa lutte contre la problématique, le MDHPC bénéficie du soutien de la France. A entendre le deuxième conseiller de l’ambassade de France au Burkina, Eric Bosc, « la peine de mort n’est pas la justice, c’est l’échec de la justice ». Elle n’est pas un instrument de lutte contre la criminalité, à son avis. La perte de vie qu’elle entraîne, a-t-il regretté, est irréparable et aucun système juridique n’est à l’abri d’une erreur judiciaire. Et d’ajouter : « Le recours à la peine de mort est une violation des droits de l’homme ».

Monique MALO
(Stagiaire)

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