Le ministère de l’Economie et des Finances a présenté le budget de l’Etat, gestion 2014, à Dori, le mercredi 22 janvier dernier. Bâti autour de 4 domaines stratégiques, le budget en ressources, s’élève à 1 664 876 608 000 F CFA et en dépenses, à 1 833 481 020 000 F CFA.
Adopté par l’Assemblée nationale, le 21 novembre 2013 et promulgué le 30 décembre dernier, le budget de l’Etat, gestion 2014 a été bâti autour de 4 domaines stratégiques. Il s’agit du renforcement des piliers de la croissance, de la consolidation des acquis sociaux, de la promotion de la gouvernance administrative, locale, économique et du civisme, ainsi que du renforcement de la défense du territoire nationale et de la sécurité intérieure.
Pour l’enseignement de base, le budget de l’Etat, gestion 2014, allouera 17 500 000 000 F CFA pour les vivres des cantines scolaires et 2 000 000 000 F CFA pour le renforcement des programmes d’alphabétisation. Quant aux enseignements secondaire et supérieur, 3 992 818 000 F CFA ont été prévus pour l’alimentation des étudiants des universités publics du Burkina et 4 139 850 000 F CFA, pour les prêts et aides FONER. Au plan sanitaire, 4 000 000 000 F CFA ont été affectés aux accouchements et soins obstétricaux d’urgence, 9 036 142 000 F CFA, aux équipements hospitaliers et 2 000 000 000, à la formation des médecins et pharmaciens spécialistes. En outre, le budget prévoit un soutien à la production. Il s’agit de 14 000 000 000 F CFA destinés à l’électrification de 87 chefs-lieux de département et de 9 664 664 000 F CFA pour les travaux de bitumage de routes.
Le budget de l’Etat, gestion 2014, a innové en matière d’exécution des dépenses, à savoir la poursuite de l’opérationnalisation des unités de vérification des dépenses, à travers leur extension aux départements ministériels, la poursuite de la réforme de la gestion salariale et administrative du personnel de l’Etat. Par ailleurs, les innovations ont consisté à renforcer la responsabilité des acteurs de la chaîne de dépense publique, du système de contrôle des projets et programmes par des corps de contrôle et à mettre en place une politique de maîtrise de la consommation d’eau, d’électricité et de téléphone, au niveau sectoriel. De l’avis du directeur général du contrôle des marchés publics et des engagements financiers, Abraham Ki, c’est surtout la réforme en matière des responsabilités des acteurs qui interviennent dans le domaine des dépenses qui est l’une des innovations majeures. Pour lui, l’objectif global de cette réforme consiste à rationnaliser le circuit de la dépense, en vue de réduire de façon significative, le délai de traitement des dossiers. En effet, a-t-il expliqué, les objectifs spécifiques visent à redéfinir le rôle des acteurs, la nature de leurs responsabilités et les points de contrôle.
Pour ce qui concerne la région du Sahel, il est prévu 2 602 720 786 F CFA à investir dans les secteurs de la santé, de l’enseignement, entre autres.