Il se tient du 1er au 3 février 2014, à Ouagadougou, une rencontre sur la mise en œuvre de l’arrêt du 16 avril 2013 de la Cour internationale de justice (CIJ). La cérémonie d’ouverture des travaux intervenue le samedi 1er février 2014, a réuni autour d’une même table les experts des questions frontalières du Burkina et du Niger.
Troisième du genre, après celle du 21 au 24 octobre 2013 à Niamey, et celle de Kombissiri, tenue du 3 au 5 décembre 2013, la rencontre des experts des questions frontalières du Burkina et du Niger qui se tient à Ouagadougou, du 1 au 3 février 2014, s’inscrit dans le cadre du processus de bornage de la frontière nigéro-burkinabè. Trois jours durant, il s’agira pour les spécialistes de travailler à la finalisation du dossier technique et financier pour le bornage de la frontière Burkina-Niger, en vue de le soumettre aux deux gouvernements et aux partenaires techniques et financiers. Pour se faire, les experts des deux pays réfléchiront, entre autres, sur les modalités de bornage de la frontière, la sécurité des équipes techniques, le budget et le financement des travaux, ainsi que sur le recensement des populations affectées par le tracé. Les résultats de la rencontre seront soumis aux deux gouvernements, selon la secrétaire permanente de la commission nationale des frontières, chef de la délégation burkinabè, Joséphine Kouaro Apiou. Toute chose qui devra leur permettre, selon elle, de prendre des mesures idoines pour le démarrage effectif des travaux sur le terrain. Aussi a-t-elle exhorté les experts à mettre les bouchées doubles afin d’aboutir à des conclusions consensuelles. En témoigne ses propos: « Je vous invite à des débats francs et fructueux afin qu’au sortir de notre rencontre, nous puissions finaliser tous les documents relatifs au processus de bornage, pour permettre aux deux gouvernements de prendre les mesures nécessaires pour le démarrage effectif des travaux ». Par ailleurs, le chef de la délégation burkinabè a rassuré du respect des échéances quant à la date de début des travaux de bornage qui, selon le compromis, entre les deux pays, devront démarrer le 16 octobre 2014, pour un délai d’exécution de 18 mois. Et à El Hadj Sadé Mahaman, chef de la délégation nigérienne, d’abonder dans le même sens que son homologue du Burkina. Toute réunion qui permettra aux experts des questions frontalières des deux pays d’arriver à des conclusions consensuelles ne peut qu’être accueillie de bon cœur. Car, a-t-il confié, l’essentiel est d’accéder à un terrain d’entente en repérant les points principaux qui permettront le démarquage de la frontière. Après le bornage, a-t-il indiqué, chacune des parties saura quel est son rayon d’actions. La Cour internationale de justice (CIJ), a-t-il souligné, encourage les Etats burkinabè et nigérien à la mise en œuvre de l’arrêt en question.