Ouagadougou « Le Burkina a démontré beaucoup de leadership et de succès (…) pour éliminer les Mutilations génitales féminines et l’excision (MGF/E) », a déclaré jeudi la ministre britannique pour le Développement international, Lynne Featherstone à l’issue d’une visite visant à s’imprégner des progrès dans la lutte contre les MGF/E, a-t-on constaté.
« Je visite le Burkina Faso pour mieux apprendre de ses succès et comprendre comment le Royaume-Uni et d’autres organisations internationales peuvent assister les communautés d’Afrique à mettre fin à la pratique des MGF/E », a souligné Mme Featherstone.
Selon elle, l’élan créé par l’Union africaine pour mettre un terme aux MGF/E offre une opportunité pour entreprendre de grandes actions.
Le Royaume-Uni soutient un mouvement mondial dirigé par l’Afrique pour mettre fin aux MGF/E en « une génération ». Ce pays est le plus important donateur international à appuyer les Etats africains dans l’élimination de ces pratiques.
Au Burkina Faso, le département britannique pour le développement international (DFID) soutient le Programme conjoint UNFPA-UNICEF qui travaille avec les communautés pour l’accélération de l’abandon des MGF/E.
« Le DFID a lancé un nouveau programme de 35 000 000 dollars pour aider 15 pays d’Afrique dans le domaine de la lutte contre les MGF/E », a indiqué la ministre britannique, précisant que ce programme inclut la collaboration avec les gouvernements et les chefs traditionnels.
AU Burkina Faso, le gouvernement s’est résolument engagé contre la pratique de l’excision à travers un Comité national. Après des années d’efforts, les mentalités ont commencé à changer en dépit des cas clandestins opérés par des familles profondément ancrées dans la coutume.
