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Burkina Faso : Un groupe de facilitation fait une déclaration sur la situation nationale délétère
Publié le vendredi 31 janvier 2014   |  Agence de Presse Africaine


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© Sidwaya par DR
Un Groupe de médiation pour une transition apaisée


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Un groupe de facilitation composé de l’ancien président du Burkina Jean Baptiste Ouédraogo, de l’archevêque de Bobo-Dioulasso Mgr Paul Ouédraogo, du président de la fédération des églises et missions évangéliques Pasteur Samuel Yaméogo et d’un ancien membre du collège des sages El Hadj Mama Sanou, s’est autosaisi de la situation délétère qui prévaut actuellement au Burkina Faso et a fait une déclaration ce jeudi, à Ouagadougou.


Dans sa déclaration commune, dont APA a reçu copie, ce groupe de facilitation ou de médiation attire l'attention de tous les Burkinabè sur le « caractère antagonique des débats sur l'épineuse question de la transition politique en 2015, qui prend l'allure d'une guerre de tranchées ».

Ces quatre personnalités signataires de la déclaration, disent vouloir « conjurer les menaces » en jouant leur partition pour une transition apaisé et stable à l'horizon 2015.

« Depuis des mois, la vie politique de notre pays est rythmée par un débat démocratique fécond et parfois passionné voire houleux, autour notamment de la question du Sénat et de celle de l'éventuelle révision de l'article 37 de notre Constitution », écrivent-ils.

Et d'ajouter que ce débat est caractérisé par « des prises de positions politiques contradictoires dans les réunions publiques et privées, dans les états majors politiques et sont soutenus et nourris par des manifestations de rue ».

Les cas de la journée nationale de protestation organisée le 18 janvier dernier par l'opposition politique et la manifestation de soutien au président Blaise Compaoré, organisée une semaine plus tôt, ont été cités par le groupe pour illustrer ses propos.

Selon le groupe de facilitation, « si l'on peut se féliciter que cette effervescence témoigne d'un signe évident de vitalité démocratique, il convient cependant de s'alarmer du caractère de plus en plus antagonique de ce débat qui prend l'allure d'une guerre de tranchées et qui pourrait, si l'on n'y prend garde, déboucher sur une confrontation violente ».

C'est pourquoi les quatre personnalités veulent rencontrer les différents acteurs de la scène politique burkinabè, afin d'échanger avec eux en vue d'éviter le pire au pays.

« Face à ces défis la médiation, qui s'enrichira de la participation de personnalités d'autres couches sociales, et les protagonistes se doivent de faire violence sur eux-mêmes pour parvenir à un consensus qui va sauver la cohésion sociale et la Paix », précise-t-on dans la déclaration.

ALK/od/APA

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