Après la première édition tenue du 5 au 8 décembre 2011 à Ouagadougou, le deuxième forum de haut niveau sur l’eau et l’assainissement se tiendra du 12 au 14 décembre à Dakar, au Sénégal. A ce grand rendez-vous continental du donner et du recevoir, les acteurs burkinabè du secteur de l’eau et de l’assainissement entendent faire bonne figure. Dans cette perspective, ils se sont réunis ce vendredi à Ouagadougou pour accorder leurs violons.
« La deuxième édition du forum de haut niveau à Dakar est tellement important qu’il faut que les acteurs se retrouvent au niveau du Burkina pour parler d’une seule voix. C’est pour cela que nous avons convoqué la rencontre pour harmoniser un peu les points de vue sur les thèmes qui seront discutés au niveau de Dakar », confie Adama Koné, directeur résident Burkina de l’agence intergouvernementale panafricaine Eau et Assainissement pour l’Afrique. Le forum de Dakar se tiendra sous le thème : ‘’Financement et investissements innovants pour accélérer l’accès à l’hygiène, l’assainissement et l’eau pour tous en Afrique’’.
Pour la représentante de WaterAid à la rencontre, Aline Ouédraogo, le thème est vraiment d’actualité. Et d’expliquer : « C’est un thème important parce qu’au regard des besoins et des gaps qui existent au niveau du secteur, on a besoin de trouver plus de financement. Mais, au-delà du simple financement, on a besoin de trouver des financements innovants pour pouvoir mettre en œuvre les différents projets, les différents engagements qui concernent le secteur de l’eau et de l’assainissement ». Le directeur de Eau Vive Burkina, Yongo Nignan ne dira pas autre chose et pense que la rencontre peut encore sonner le rassemblement par rapport aux sources de financement, aux différents bailleurs de fonds et surtout va permettre que les prochains investissements prennent en compte la dimension humaine. Car, pour lui, les enjeux se situent également à ce niveau : « Depuis des années, voire des décennies beaucoup d’argent, de financements ont été injectés dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Mais, quand on fait le point aujourd’hui par rapport au développement humain tout court, on voit quand même que des choses ont été faites.Mais, avec la démographie, avec les besoins de plus en plus criards de la ressource en eau pour, aussi bien pour les besoins humains que même pour tout simplement produire les ressources nécessaires pour la survie ; on se rend compte aussi que beaucoup de choses encore restent à faire pour mobiliser suffisamment la ressource mais aussi mobiliser les acteurs, les sources de financement pour que, de plus en plus, on prenne en compte cette question. Parce que ce n’est pas seulement la tendance à la croissance de l’économie qui compte mais comment la population, réellement, profite de tous ces investissements et quel impact les populations ont sur le développement humain tout court ». Et la présente rencontre préparatoire, selon Adama Koné, est une occasion pour les participants d’échanger ensemble sur les différents thèmes qui seront discutés à Dakar, d’harmoniser les points de vue en fonction de notre contexte, de faire des propositions sur les différents thèmes précis et d’identifier les innovations produites au niveau du Burkina Faso en vue d’assurer une pleine participation du pays au prochain forum de haut niveau.
« Nous voulons former une délégation qui va mieux représenter le Burkina Faso en matière d’innovation, d’expertise, c’est-à-dire des personnes qui peuvent non seulement apporter quelque chose aux autres mais également apprendre des autres », a-t-il précisé.