Les citoyens peuvent avoir un œil sur l’exécution des marchés publics. Ils peuvent exercer un contrôle. Comment ? Par quels mécanismes ? Herman Doanio, chargé de programme au Centre de formation, d’information et d’études sur le budget (CIFOEB), donne quelques pistes de réponses.
Burkina 24 (B24) : Quels sont les mécanismes qui s’offrent au citoyen pour lui permettre de contrôler l’exécution des marchés publics ?
Hermann Doanio (HD) : Nous avons un certain nombre de mécanismes. La loi permet aux citoyens de pouvoir regarder ce qui se passe en matière de passation de marchés publics. Les citoyens peuvent le faire à travers les organisations de la société civile et les médias.
Ils peuvent aussi s’attacher les services d’un technicien dans un domaine donné pour juger et apprécier le service ou le marché qui est en train d’être exécuté. Et sur cette base, élaborer un rapport motivé et interpeller le gouvernement. Cela peut se faire à travers une conférence de presse ou des canaux d’informations.
B24 : Quelles garanties pour la protection des citoyens qui font ces dénonciations ?
H.D : Les garanties pour les citoyens, il leur faut travailler en coalition. Lorsqu’on est un individu et qu’on pose une action, on est vulnérable et l’on peut facilement s’en prendre à vous.
Mais quand vous passez par une organisation qui chapeaute votre dénonciation, tout ce qu’on peut faire contre l’organisation, c’est un recours en justice, mais on ne peut pas s’en prendre physiquement à l’organisation.
Cela peut être une organisation qui a un poids et une certaine crédibilité. Il faut qu’elle soit un exemple de transparence.