L'un des groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, Ansar Eddine (Défenseurs de l'islam), a envoyé vendredi à Ouagadougou et Alger des délégations pour négocier "la paix", au moment où se prépare l'envoi d'une force armée internationale au Mali.
"Nous sommes pour la paix, et pour la paix, il faut le dialogue", a déclaré à l'AFP un proche de Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Eddine, en annonçant l'envoi de ces deux délégations. Les émissaires envoyés au Burkina Faso sont arrivés vendredi soir. Conduite par Algabass Ag Intalla, un élu du nord du Mali et l'une des principales figures d'Ansar Eddine, la délégation doit "transmettre un message" au président Blaise Compaoré, qui va "probablement" recevoir ses membres ce week-end, a déclaré à l'AFP le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé. Il est prévu que la délégation qui se rend à Alger rejoigne plus tard celle de Ouagadougou, puis, de là, une délégation pourrait aller au Nigeria, selon des sources concordantes.
Médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dans la crise malienne, le président Compaoré a déjà reçu des membres d'Ansar Dine à Ouagadougou et a toujours privilégié une solution négociée, plutôt que le recours à la force. Djibrill Bassolé s'était lui-même rendu début août à Kidal (nord-est du Mali) où il avait rencontré Iyad Ag Ghaly, qui l'avait assuré de son soutien à la médiation. ... suite de l'article sur Jeune Afrique