30 janvier 2013-30 janvier 2014. Cela fait un 1 an que l’élève Joël Ouédraogo, en classe de 4e au groupe Saint Viateur de Ouagadougou, a trouvé la mort suite à une agression d’un groupe d’élèves.
En ce triste anniversaire de la mort de Joël Romain Ouédraogo, la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FES-BF) a décidé d’organiser 72h d’activités en la mémoire de leur camarade. C’est lors d’un point de presse organisé le mercredi 29 janvier 2014, dans l’enceinte du lycée Philippe Zinda Kaboré, que la FES-BF a fait le point des activités qui seront menées et a précisé l’innocence de ses militants quant à la mort de leur camarade, contrairement, a dit le président de la FES-BF, Kinda Prosper, à ce qu’aurait dit le ministre des Enseignements secondaire et supérieur.
La Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FES-BF) était face aux hommes de médias, le mercredi 29 janvier 2014, à Ouagadougou.
« Un an, oui le 30 janvier, cela fera 1 an, jour pour jour, que notre camarade Joël, élève en classe de 4e au groupe scolaire Saint Viateur, a trouvé la mort suite à une agression d’un groupe d’élèves au sein de son établissement », a rappelé le président de la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FES-BF), Kinda Prosper.
A l’en croire, c’est la raison pour laquelle ils ont décidé de tenir un point de presse en vue de marquer d’une pierre blanche la commémoration de l’anniversaire de la mort de leur camarade.
Pour lui, il était important de commémorer cet anniversaire, d’autant plus que c’est 6 jours après leur mot d’ordre de grève de protestation de l’unicité des sujets du BAC et du BEPC que leur camarade a perdu la vie.
« Nous avons été accusés à tort »
Le président de la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FES-BF) a indiqué qu’ils ont été accusés à tort.
« Ils ont affirmé que c’est suite à notre marche que notre camarde a trouvé la mort », a informé Kinda Prosper.
A l’entendre, ce point de presse est une occasion pour eux d’affirmer leur innocence et de préciser une fois de plus, que c’est le 24 janvier dernier qu’ils ont lancé leur mot de grève, qui a même été interrompu parce qu’ils ont eu gain de cause «dans les mêmes 24h ».
« Par conséquent, il n’y a pas de raison que nous soyons considérés comme auteurs de la mort de notre camarade, car c’est suite à une altercation, le 29 janvier, qu’il a succombé à ses blessures, le lendemain 30 janvier, à l’hôpital Yalgado Ouédraogo », a témoigné le président de la FES-BF.
72 heures en mémoire du regretté Joël Romain Ouédraogo
Pour la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FES-BF), les 72 h sont pour eux l’occasion de reconnaître le camarade Joël Romain Ouédraogo comme un martyr de la lutte contre l’incivisme et de la violence en milieu scolaire. Selon eux, c’est un symbole fort qui permettra à l’ensemble des élèves de s’en servir comme argument afin de dissuader toute personne enclin à la violence.
Les activités que la fédération a prévu de mener sont, entre autres, la tenue de conférences-débats sur des thèmes que sont, « violence en milieu scolaire : causes et conséquences, la lutte contre les violences en milieu scolaire », la création d’un cadre de dialogue et d’échanges entre les élèves du groupe Saint Viateur, du Bangré et de l’Ephata international en vue d’une réconciliation et d’un pardon collectif.
Aussi, ils veulent faire signer par les élèves une pétition de 20 mille signatures afin de demander aux autorités juridiques que soit traité avec célérité le dossier relatif à leur camarade afin que les coupables soient punis à la hauteur de leur forfait.
« Nous demandons aux camarades élèves, sur toute l’étendue du territoire national, d’attacher des banderoles ou foulards noirs et d’observer une minute de silence avant le début des cours et ce, jusqu’à la fin des 72h », a sollicité le président. En plus de la messe qui sera dite en la mémoire du défunt Joël Romain Ouédraogo, tous les élèves du Saint Viateur et d’autres élèves iront aujourd’hui à Kamboinsin se recueillir sur sa tombe, a fait part le président Kinda Prosper.
