Le président Compaoré pour la consolidation des liens armée-nation au Burkina Faso - Le président du Faso, Blaise Compaoré, a déclaré, lundi dans la soirée à Ouagadougou, que la rencontre avec les strates du commandement militaire burkinabé qui a duré plus de trois heures d’affiliée, lui a permis d’évaluer à la fois les engagements et l’exécution des devoirs des forces armées dans le contexte de la vie nationale.
M. Compaoré, qui a tenu ses propos à l’issue de la rencontre, estime que c’est dans l’écoute, mais aussi dans les échanges et le partage avec les militaires que l’on peut atteindre les voies et moyens de consolider à la fois le professionnalisme des forces armées, de mieux ancrer l’armée dans la Nation, c'est-à-dire consolider les liens Armée-Nation.
Pour ce faire, le président Compaoré s’est résolu à 'développer au sein de l’armée une capacité d’écoute à tous les niveaux, et à édicter de nouvelles règles de gestion, tout en demeurant rigoureux sur l’administration d’une bonne gouvernance au sein de l’armée'.
Pour le président du Faso, il faut travailler 'à faire en sorte que le commandement puisse assumer pleinement ses responsabilités avec davantage d’écoute, de perfectionnement des outils de commandement, mais aussi avec un œil sur l’environnement régional et international', car, a-t-il souligné, 'aujourd’hui nous sommes obligés de former des armées en prenant en compte ces éléments'.
Sur la crise socio-politique qui a touché le Burkina en 2011 avec le comportement déplorable de certains militaires, le président Compaoré a indiqué qu’il s’agissait de 'militaires qui s’étaient mis en marge des règlements militaires, de la morale même de manière générale et dont les actes seront traités par la justice'.
Toutefois, a précisé Blaise Compaoré, 'ce n’était qu’une minorité par rapport à la majorité de la troupe qui n’est pas entrée dans cette situation d’indignité'.
Interrogés sur l’approche de leur chef suprême, des militaires des différents corps d'armée du Burkina Faso ont salué cette initiative du chef de l’Etat qui traduit selon eux, 'sa volonté de résoudre les problèmes inhérents à l’armée afin de construire une armée véritablement républicaine et fort disciplinée'.
Une année après la mutinerie des militaires, le chef d’état-major reste convaincu que ces éléments doivent être jugés pour pouvoir donner l’exemple aux autres.
Selon les observateurs, si ce jugement tarde à être effectif, c’est peut-être la crainte de voir à nouveau la solidarité de corps resurgir car, les soldats se solidariseront avec leurs frères d’armes qui ont été radiés de l’effectif de l’armée.